Deuxième partie : célébration des mystères chrétiens

DEUXIÈME PARTIE

LA CÉLÉBRATION
DU MYSTÈRE CHRÉTIEN

PREMIÈRE SECTION

L’ÉCONOMIE SACRAMENTELLE

  1. Qu’est-ce que la Liturgie?

1066-1070

La Liturgie est la célébration du Mystère du Christ, en particulier de son Mystère pascal. Dans la liturgie, par l’intermédiaire de l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, est signifiée et réalisée, par des signes, la sanctification des hommes. Le Corps mystique du Christ, à savoir la tête et les membres, exerce le culte public qui est dû à Dieu.

  1. Quelle est la place de la Liturgie dans la vie de l’Église?

1071-1075

Action sacrée par excellence, la liturgie constitue le sommet vers lequel tend l’action de l’Église et en même temps la source d’où provient sa force de vie. Par la liturgie, le Christ continue dans son Église, avec elle et par elle l’œuvre de notre rédemption.

  1. En quoi consiste l’économie sacramentelle?

1076

L’économie sacramentelle consiste dans le fait de communiquer les fruits de la rédemption du Christ par la célébration des sacrements de l’Église, en tout premier lieu de l’Eucharistie, « jusqu’à ce qu’il revienne » (1 Co 11,26).

CHAPITRE I

LE MYSTÈRE PASCAL DANS LA VIE DE L’ÉGLISE

LA LITURGIE, ŒUVRE DE LA SAINTE TRINITÉ

  1. Comment le Père est-il la source et la fin de la liturgie?

1077-1083
1110

Dans la liturgie, le Père nous comble de ses bénédictions en son Fils incarné, mort et ressuscité pour nous, et il répand dans nos cœurs l’Esprit Saint. En même temps, l’Église bénit le Père par l’adoration, la louange, l’action de grâces, et elle implore le don de son Fils et de l’Esprit Saint.

  1. Quelle est l’œuvre du Christ dans la liturgie?

1084-1090

Dans la liturgie, le Christ signifie et accomplit principalement son Mystère pascal. En donnant l’Esprit Saint aux Apôtres, il leur a donné, ainsi qu’à leurs successeurs, le pouvoir de réaliser l’œuvre du salut par le Sacrifice eucharistique et par les sacrements, où il agit lui-même pour communiquer sa grâce aux fidèles de tous les temps et dans le monde entier.

  1. Dans la liturgie, comment le Saint-Esprit agit-il par rapport à l’Église?

1091-1109
1112

Dans la liturgie s’opère la coopération la plus étroite de l’Esprit Saint et de l’Église. L’Esprit Saint prépare l’Église à rencontrer son Seigneur. Il rappelle le Christ à la foi de l’assemblée et le lui manifeste. Il rend présent et actualise le mystère du Christ; il unit l’Église à la vie et à la mission du Christ, et il fait fructifier en elle le don de la communion.

LE MYSTÈRE PASCAL DANS LES SACREMENTS DE L’ÉGLISE

  1. Pourquoi les sacrements? Quels sont-ils?

1113-1131

Les sacrements sont des signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels nous est donnée la vie divine. Ils sont au nombre de sept : le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage.

  1. Quel est le rapport des sacrements avec le Christ?

1114-1116

Les mystères de la vie du Christ constituent le fondement de ce que maintenant, par les ministres de l’Église, le Christ dispense dans les sacrements.

« Ce qui était visible dans notre Sauveur est passé dans les sacrements » (saint Léon le Grand).

  1. Quel est le lien des sacrements avec l’Église?

1117-1119

Le Christ a confié les sacrements à son Église. Ils sont « de l’Église » en un double sens : ils sont « par l’Église », parce qu’ils sont action de l’Église, qui est le sacrement de l’action du Christ; ils sont « pour l’Église », en ce sens qu’ils édifient l’Église.

  1. Qu’est-ce que le caractère sacramentel?

1121

C’est un sceau spirituel conféré par les sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l’Ordre. Il est promesse et garantie de la protection divine. En vertu de ce sceau, le chrétien est configuré au Christ; il participe de diverses manières à son sacerdoce. Il fait partie de l’Église selon des états et des fonctions différents. Il a ainsi pour vocation le culte divin et le service de l’Église. Puisque leur caractère est indélébile, les sacrements qui l’impriment ne sont reçus qu’une seule foi dans la vie.

  1. Quel est le rapport des sacrements avec la foi?

1122-1126
1133

Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les éléments rituels, ils la nourrissent, la fortifient et l’expriment. En célébrant les sacrements, l’Église confesse la foi apostolique. De là vient l’ancien adage « lex orandi, lex credendi », ce qui veut dire : l’Église croit comme elle prie.

  1. Pourquoi les sacrements sont-ils efficaces?

1127-1128
1131

Les sacrements sont efficaces ex opere operato (« par le fait même que l’action sacramentelle est accomplie »). C’est en effet le Christ qui agit en eux et qui communique la grâce qu’ils signifient, indépendamment de la sainteté personnelle du ministre; toutefois les fruits du sacrement dépendent aussi des dispositions de ceux qui les reçoivent.

  1. Pourquoi les sacrements sont-il nécessaires au salut?

1129

Même s’ils ne sont pas tous donnés à chaque croyant, les sacrements sont nécessaires à ceux qui croient au Christ, parce qu’ils confèrent les grâces sacramentelles, le pardon des péchés, l’adoption comme fils de Dieu, la conformation au Christ Seigneur et l’appartenance à l’Église. L’Esprit Saint guérit et transforme ceux qui les reçoivent.

  1. Qu’est-ce que la grâce sacramentelle?

1129; 1131
1134; 2003

La grâce sacramentelle est la grâce de l’Esprit Saint, donnée par le Christ et propre à chaque sacrement. Cette grâce aide le fidèle sur le chemin de la sainteté; elle aide aussi l’Église à croître dans la charité et dans son témoignage.

  1. Quel est le rapport des sacrements avec la vie éternelle?

1130

Dans les sacrements, l’Église reçoit déjà une anticipation de la vie éternelle, tout en demeurant « dans l’attente de la bienheureuse espérance et de la manifestation de la gloire de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ » (Tt 2,13).

CHAPITRE II

LA CÉLÉBRATION SACRAMENTELLE
DU MYSTÈRE PASCAL

CÉLÉBRER LA LITURGIE DE L’ÉGLISE

Qui célèbre?

  1. Qui agit dans la liturgie?

1135-1137
1187

Dans la liturgie, c’est le Christ total (« Christus Totus »), Tête et Corps, qui agit. En tant que Souverain Prêtre, il célèbre avec son Corps, qui est l’Église du ciel et de la terre.

  1. Qui célèbre la liturgie céleste?

1138-1139

La liturgie céleste est célébrée par les anges, les saints de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance, en particulier par la Mère de Dieu, les Apôtres, les martyrs et une «multitude immense » que nul ne peut dénombrer, « de toutes nations, races, peuples et langues » (Ap 7,9). Quand nous célébrons dans les sacrements le mystère du salut, nous prenons part à cette liturgie éternelle.

  1. Comment l’Église de la terre célèbre-t-elle la liturgie?

1140-1144
1188

L’Église sur la terre célèbre la liturgie en tant que peuple sacerdotal, au sein duquel chacun agit selon sa fonction propre, dans l’unité de l’Esprit Saint. Les baptisés s’offrent en sacrifice spirituel, les ministres ordonnés célèbrent selon l’Ordre qu’ils ont reçu pour le service de tous les membres de l’Église; Évêques et prêtres agissent dans la personne du Christ Tête.

Comment célébrer?

  1. Comment est célébrée la liturgie?

1145

La célébration liturgique est composée de signes et de symboles, dont la signification, enracinée dans la création et dans les cultures humaines, se précise dans les événements de l’Ancienne Alliance et s’accomplit pleinement dans la Personne et dans les œuvres du Christ.

  1. D’où proviennent les signes sacramentels?

1146-1152
1189

Certains proviennent de la création (la lumière, l’eau, le feu, le pain, le vin, l’huile); d’autres proviennent de la vie sociale (laver, oindre, rompre le pain); d’autres encore, de l’histoire du salut dans l’Ancienne Alliance (les rites de la Pâque, les sacrifices, l’imposition des mains, les consécrations). De tels signes, dont certains sont prescrits et immuables, assumés par le Christ, sont porteurs de l’action du salut et de la sanctification.

  1. Quel lien existe-t-il entre les gestes et les paroles dans la célébration sacramentelle?

1153-1155
1190

Dans la célébration sacramentelle, gestes et paroles sont étroitement liés. En effet, même si les gestes symboliques sont déjà en eux-mêmes un langage, il est pourtant nécessaire que les paroles rituelles les accompagnent et les vivifient. Inséparables à la fois comme signes et enseignement, les paroles et les gestes liturgiques le sont aussi parce qu’ils réalisent ce qu’ils signifient.

  1. Selon quels critères le chant et la musique ont-ils leur rôle dans la célébration liturgique?

1156-1158
1191

Le chant et la musique sont en connexion étroite avec l’action liturgique; ils doivent donc respecter les critères suivants : conformité à la doctrine catholique des textes, tirés de préférence de l’Écriture et des sources liturgiques, beauté expressive de la prière, qualité de la musique, participation de l’assemblée, richesse culturelle du peuple de Dieu, caractère sacré et solennel de la célébration. « Qui chante prie deux fois » (saint Augustin).

  1. Quelle est le but des images saintes?

1159-1161
1192

L’image du Christ est l’icône liturgique par excellence; les autres images représentant la Vierge et les saints signifient le Christ qui est glorifié en eux. Elles proclament le message évangélique lui-même que la Sainte Écriture transmet par la parole. Elles contribuent à réveiller et à nourrir la foi des croyants.

Quand célébrer?

  1. Quel est le centre du temps liturgique?

1163-1167
1193

Le centre du temps liturgique est le dimanche, fondement et cœur de toute l’année liturgique, qui, chaque année, a son sommet à Pâques, la fête des fêtes.

  1. Quel est le rôle de l’année liturgique?

1168-1173
1194-1195

Au cours de l’année liturgique, l’Église célèbre la totalité du Mystère du Christ, de son Incarnation jusqu’à son retour dans la gloire. Certains jours, l’Église vénère avec une affection spéciale la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, et elle fait aussi mémoire des saints, qui ont vécu pour le Christ, qui ont souffert avec lui et qui sont avec lui dans la gloire.

  1. Qu’est-ce que la liturgie des Heures?

1174-1178
1196

La liturgie des Heures, prière publique et habituelle de l’Église, est la prière du Christ avec son Corps. Par elle, le Mystère du Christ, que nous célébrons dans l’Eucharistie, sanctifie et transfigure le temps de chaque jour. Elle se compose principalement de Psaumes et d’autres textes bibliques, ainsi que de lectures des Pères et des maîtres spirituels.

Où célébrer?

  1. L’Église a-t-elle besoin de lieux pour célébrer la liturgie?

1197-1198

Le culte « en esprit et en vérité » (Jn 4,24) de la Nouvelle Alliance n’est lié à aucun lieu en particulier, car le Christ est le véritable temple de Dieu, grâce auquel les chrétiens et l’Église entière deviennent, sous l’action de l’Esprit Saint, temples du Dieu vivant. Toutefois, le Peuple de Dieu, dans sa condition terrestre, a besoin de lieux où la communauté peut se rassembler pour célébrer la liturgie.

  1. Que sont les édifices sacrés?

1198-1999

Ils sont les maisons de Dieu, symbole de l’Église qui vit en tel lieu précis et symbole de la demeure céleste. Ce sont des lieux de prière dans lesquels l’Église célèbre surtout l’Eucharistie et adore le Christ, réellement présent dans le tabernacle.

  1. Quels sont les endroits privilégiés à l’intérieur des édifices sacrés?

1182-1186

Ce sont : l’autel, le tabernacle, le lieu où sont conservés le saint-chrême et les autres huiles saintes, le siège de l’Évêque (cathèdre) ou du curé, l’ambon, la cuve baptismale, le confessionnal.

LA DIVERSITÉ LITURGIQUE ET L’UNITÉ DU MYSTÈRE

  1. Pourquoi l’unique Mystère du Christ est-il célébré au sein de l’Église selon différentes traditions liturgiques?

1200-1204
1207-1209

Parce que l’insondable richesse du Mystère du Christ ne peut être épuisée par une seule tradition liturgique. Depuis l’origine, cette richesse a donc trouvé, dans les différents peuples et les différentes cultures, des expressions qui se caractérisent par une variété et une complémentarité admirables.

  1. Quel est le critère qui garantit l’unité dans cette pluralité?

1209

C’est la fidélité à la Tradition apostolique, à savoir la communion dans la foi et dans les sacrements reçus des Apôtres, communion signifiée et garantie par la succession apostolique. L’Église est catholique : elle peut donc intégrer dans son unité toutes les véritables richesses des différentes cultures.

  1. Tout est-il immuable dans la liturgie?

1205-1206

Dans la liturgie, surtout dans la liturgie des sacrements, il y a des éléments immuables, parce qu’ils sont d’institution divine, dont l’Église est la fidèle gardienne. Il y a aussi des éléments susceptibles de changement, qu’elle a le pouvoir et parfois le devoir d’adapter aux cultures des différents peuples.

DEUXIÈME SECTION

LES SEPT SACREMENTS
DE L’ÉGLISE

Les sept sacrements de l’Église

Le Baptême
la Confirmation
l’Eucharistie
la Pénitence
l’Onction des malades
l’Ordre
Le Mariage

Septem Ecclesiæ Sacramenta

Baptísmum
Confirmátio
Eucharístia
Pæniténtia
Únctio infirmórum
Ordo
Matrimónium.

  1. Comment se distinguent les sacrements?

1210-1211

On distingue : les sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation et Eucharistie), les sacrements de la guérison (Pénitence et Onction des malades), les sacrements au service de la communion et de la mission (Ordre et Mariage). Ils concernent les moments importants de la vie chrétienne. Tous sont ordonnés à l’Eucharistie « comme à leur fin spécifique » (saint Thomas d’Aquin).

CHAPITRE I

LES SACREMENTS DE L’INITIATION CHRÉTIENNE

  1. Comment se réalise l’initiation chrétienne?

1212
1275

Elle se réalise par les sacrements qui posent les fondements de la vie chrétienne. Renés par le Baptême, les fidèles sont fortifiés par la Confirmation et se nourrissent de l’Eucharistie.

LE SACREMENT DU BAPTÊME

  1. Quels sont les noms du premier sacrement de l’initiation?

1213-1216
1276-1277

Il prend d’abord le nom de Baptême en raison du rite central de la célébration. Baptiser veut dire « plonger » dans l’eau. Celui qui est baptisé est plongé dans la mort du Christ et il ressuscite avec lui comme « créature nouvelle » (2 Co 5,17). On l’appelle encore « bain de la régénération et de la rénovation dans l’Esprit Saint » (Tt 3,5) et « illumination », parce que le baptisé devient « fils de la lumière » (Ep 5,8).

  1. Comment le baptême est-il préfiguré dans l’Ancienne Alliance?

1217-1222

Dans l’Ancienne Alliance, on trouve diverses préfigurations du Baptême : l’eau, source de vie et de mort, l’arche de Noé, qui sauve par l’eau, le passage de la Mer Rouge, qui a délivré Israël de la servitude en Égypte, la traversée du Jourdain, qui fait entrer Israël dans la terre promise, image de la vie éternelle.

  1. Qui porte ces préfigurations à leur accomplissement?

1223-1224

C’est Jésus Christ qui, au début de sa vie publique, se fait baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Sur la croix, de son côté transpercé, jaillissent le sang et l’eau, signes du Baptême et de l’Eucharistie. Après sa Résurrection, il a confié aux Apôtres la mission suivante : « Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28,19).

  1. Depuis quand et à qui l’Église administre-t-elle le Baptême?

1226-1228

Depuis le jour de la Pentecôte, l’Église administre le Baptême à ceux qui croient en Jésus Christ.

  1. Quel est le rite essentiel du Baptême?

1229-1245
1278

Le rite essentiel de ce sacrement consiste à plonger dans l’eau le candidat ou à verser de l’eau sur sa tête, en prononçant l’invocation : au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

  1. Qui peut recevoir le Baptême?

1246-1252

Toute personne non encore baptisée peut recevoir ce sacrement.

  1. Pourquoi l’Église baptise-t-elle les petits enfants?

1250

Parce que, étant nés avec le péché originel, les petits enfants ont besoin d’être délivrés du pouvoir du Malin et d’être introduits dans le royaume de la liberté des fils de Dieu.

  1. Que demande-t-on à un baptisé?

1253-1255

À tout baptisé, on demande de faire la profession de foi, qui est exprimée personnellement dans le cas d’un adulte, ou par les parents et par l’Église dans le cas d’un petit enfant. Le parrain ou la marraine, et la communauté ecclésiale entière ont, eux aussi, une part de responsabilité dans la préparation au Baptême (catéchuménat), de même que dans le développement de la foi et de la grâce baptismale.

  1. Qui peut baptiser?

1256
1284

Les ministres ordinaires du Baptême sont l’Évêque et les prêtres; dans l’Église latine, il y a également le diacre. En cas de nécessité, toute personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église. Celui qui baptise verse de l’eau sur la tête du candidat et prononce la formule baptismale trinitaire : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».

  1. Le Baptême est-il nécessaire pour être sauvé?

1257

Le Baptême est nécessaire pour ceux auxquels l’Évangile a été annoncé et qui ont la possibilité de demander ce sacrement.

  1. Peut-on être sauvé sans le Baptême?

1258-1261
1281-1283

Parce que le Christ est mort pour le salut de tous les hommes, peuvent aussi être sauvés sans le Baptême ceux qui sont morts à cause de la foi (Baptême du sang), les catéchumènes et de même ceux qui, sous la motion de la grâce, sans avoir la connaissance du Christ ni de l’Église, recherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté (Baptême de désir). Quant aux petits enfants morts sans Baptême, l’Église dans sa liturgie les confie à la miséricorde de Dieu.

  1. Quels sont les effets du Baptême?

1262-1274
1279-1280

Le Baptême remet le péché originel, tous les péchés personnels et les peines dues au péché. Il fait participer à la vie divine trinitaire par la grâce sanctifiante, par la grâce de la justification qui incorpore au Christ et à son Église. Il donne part au sacerdoce du Christ et il constitue le fondement de la communion avec tous les chrétiens. Il dispense les vertus théologales et les dons de l’Esprit Saint. Le baptisé appartient pour toujours au Christ : il est marqué du sceau indélébile du Christ (caractère).

  1. Quel sens revêt le nom chrétien donné au Baptême?

2156-2159
2167

Tout nom est important puisque que Dieu connaît chacun par son nom, c’est-à-dire par son caractère unique. Au Baptême, le chrétien reçoit dans l’Église un nom particulier, de préférence celui d’un saint, qui offre au baptisé un modèle de sainteté et qui l’assure de son intercession auprès de Dieu.

LE SACREMENT DE LA CONFIRMATION

  1. Quelle est la place de la Confirmation dans le dessein divin du salut?

1285-1288
1315

Dans l’Ancienne Alliance, les prophètes ont annoncé le don de l’Esprit du Seigneur au Messie attendu et à tout le peuple messianique. Toute la vie et la mission du Christ se déroulent dans une totale communion avec l’Esprit Saint. Les Apôtres le reçoivent à la Pentecôte et annoncent les «merveilles de Dieu » (Ac 2,11). Par l’imposition des mains, ils transmettent aux nouveaux baptisés le don de l’Esprit lui-même. Tout au long des siècles, l’Église a continuellement vécu de l’Esprit et l’a transmis à ses fils.

  1. Pourquoi parle-t-on de la Chrismation ou de la Confirmation?

1289

On dit Chrismation (dans les Églises orientales on parle de Chrismation avec le saint-myron, qui veut dire saint-chrême), parce que le rite essentiel en est l’onction. On l’appelle Confirmation, parce qu’elle confirme et renforce la grâce baptismale.

  1. Quel est le rite essentiel de la Confirmation?

1290-1301
1318
1320-1321

Le rite essentiel de la Confirmation est l’onction avec le saint-chrême (huile parfumée, consacrée par l’Évêque). Il s’effectue par l’imposition des mains par le ministre, qui prononce les paroles sacramentelles propres au sacrement. En Occident, cette onction est faite sur le front des baptisés avec ces paroles : « Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu ». Dans les Églises orientales de rite byzantin, l’onction est faite aussi sur d’autres parties du corps, avec la formule : « Je te marque du don de l’Esprit Saint ».

  1. Quel est l’effet de la Confirmation?

1302-1305
1316-1317

L’effet de la Confirmation est l’effusion particulière de l’Esprit Saint, comme à la Pentecôte. Cette effusion imprime dans l’âme un caractère indélébile et elle augmente la grâce baptismale. Elle enracine plus profondément la filiation divine. Elle unit plus fermement au Christ et à son Église. Elle renforce dans l’âme les dons de l’Esprit Saint et elle confère une force particulière pour témoigner de la foi chrétienne.

  1. Qui peut recevoir ce sacrement?

1306-1311
1319

Toute personne qui a déjà été baptisée peut et doit le recevoir, et cela une seule fois. Pour le recevoir efficacement, le baptisé doit être en état de grâce.

  1. Qui est le ministre de la Confirmation?

1312-1314

À l’origine, le ministre en est l’Évêque. Ainsi est manifesté le lien du confirmé avec l’Église dans sa dimension apostolique. Quand c’est le prêtre qui confère ce sacrement – comme cela est habituellement le cas en Orient et dans des circonstances particulières en Occident –, le lien avec l’Évêque et avec l’Église est manifesté par le prêtre, collaborateur de l’Évêque et par le saint-chrême consacré par l’Évêque lui-même.

LE SACREMENT DE L’EUCHARISTIE

  1. Qu’est-ce que l’Eucharistie?

1322-1323
1409

L’Eucharistie est le sacrifice même du Corps et du Sang du Seigneur Jésus, qu’il a instituée pour perpétuer au long des siècles jusqu’à son retour le sacrifice de la croix, confiant ainsi à son Église le mémorial de sa Mort et de sa Résurrection. L’Eucharistie est le signe de l’unité, le lien de la charité, le repas pascal, où l’on reçoit le Christ, où l’âme est comblée de grâce et où est donné le gage de la vie éternelle.

  1. Quant le Christ a-t-il institué l’Eucharistie?

1323
1337-1340

Il l’a instituée le Jeudi saint, « la nuit même où il était livré » (1 Co 11,23),alors qu’il célébrait la dernière Cène avec ses Apôtres.

  1. Comment l’a-t-il instituée?

1337-1340
1365, 1406

Après avoir réuni ses Apôtres au Cénacle, Jésus prit le pain dans ses mains, le rompit et le leur donna, en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous ». Puis il prit dans ses mains la coupe remplie de vin et leur dit : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi ».

  1. Que représente l’Eucharistie dans la vie de l’Église?

1324-1327
1407

Elle est la source et le sommet de toute la vie chrétienne. Dans l’Eucharistie culminent l’action sanctifiante de Dieu envers nous et le culte que nous lui rendons. L’Eucharistie renferme tout le bien spirituel de l’Église : le Christ lui-même, notre Pâque. La communion de la vie divine et l’unité du  Peuple de Dieu sont exprimées et réalisées par l’Eucharistie. À travers la célébration eucharistique, nous nous unissons déjà à la liturgie du Ciel et nous anticipons la vie éternelle.

  1. Comment désigne-t-on ce sacrement?

1328-1332

La richesse insondable de ce sacrement se manifeste par différents noms, qui en traduisent les aspects particuliers. Les plus communs sont : Eucharistie, Sainte Messe, Cène du Seigneur, Fraction du pain, Célébration eucharistique, Mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, Saint Sacrifice, Sainte et Divine Liturgie, Saints Mystères, Saint-Sacrement de l’autel, Communion.

  1. Quelle est la place de l’Eucharistie dans le plan divin du salut?

1333-1344

Dans l’Ancienne Alliance, l’Eucharistie est préfigurée surtout par le repas pascal célébré chaque année par les Hébreux avec les pains azymes, en souvenir du départ précipité et libérateur de l’Égypte. Jésus l’a annoncée dans son enseignement et il l’a instituée en célébrant la dernière Cène avec ses Apôtres, au cours du repas pascal. Fidèle au commandement du Seigneur : « Vous ferez cela, en mémoire de moi » (1 Co 11,24), l’Église a toujours célébré l’Eucharistie, surtout le dimanche, jour de la Résurrection de Jésus.

  1. Comment se déroule la célébration de l’Eucharistie?

1345-1355
1408

Elle se déroule en deux grandes parties, qui forment un seul acte cultuel : la liturgie de la Parole, qui comprend la proclamation et l’écoute de la Parole de Dieu, et la liturgie eucharistique, qui comprend la présentation du pain et du vin, la prière ou anaphore comportant les paroles de la consécration, et la communion.

  1. Qui est le ministre du sacrement de l’Eucharistie?

1348
1411

C’est le prêtre (Évêque ou prêtre) validement ordonné, qui agit dans la Personne du Christ Tête et au nom de l’Église.

  1. Quels sont éléments essentiels et nécessaires pour l’Eucharistie?

1412

Ce sont le pain de blé et le vin de la vigne.

  1. En quel sens l’Eucharistie est-elle mémorial du sacrifice du Christ?

1362-1367

L’Eucharistie est mémorial en ce sens qu’elle rend présent et actualise le sacrifice que le Christ a offert à son Père, une fois pour toutes, sur la croix, en faveur de l’humanité. Le caractère sacrificiel de l’Eucharistie se manifeste dans les paroles mêmes de l’institution : « Ceci est mon corps livré pour vous » et « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous » (Lc 22,19-20). Le sacrifice de la croix et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice. La victime et celui qui l’offre sont identiques. Seule la manière de l’offrir diffère. Le sacrifice est sanglant sur la croix, non sanglant dans l’Eucharistie

  1. De quelle manière l’Église participe-t-elle au sacrifice eucharistique?

1368-1372
1414

Dans l’Eucharistie, le sacrifice du Christ devient aussi le sacrifice membres de son Corps. La vie des fidèles, leur louange, leur action, leur prière, leur travail, sont unis à ceux du Christ. En tant que sacrifice, l’Eucharistie est aussi offerte pour tous les fidèles, pour les vivants et les défunts, en réparation des péchés de tous les hommes, et pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels et temporels. De plus, l’Église du ciel est présente dans l’offrande du Christ.

  1. Comment Jésus est-il présent dans l’Eucharistie?

1373-1375
1413

Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’une façon unique et incomparable. Il est présent en effet de manière vraie, réelle, substantielle : avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa divinité. Dans l’Eucharistie, est donc présent de manière sacramentelle, c’est-à-dire sous les espèces du pain et du vin, le Christ tout entier, Dieu et homme.

  1. Que signifie la transsubstantiation?

1376-1377
1413

La transsubstantiation signifie la conversion de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ et de toute la substance du vin en la substance de son Sang. Cette conversion se réalise au cours de la prière eucharistique, par l’efficacité de la parole du Christ et de l’action de l’Esprit Saint. Toutefois, les apparences sensibles du pain et du vin, c’est-à-dire les « espèces eucharistiques », demeurent inchangées.

  1. La fraction du pain divise-t-elle le Christ?

1377

La fraction du pain ne divise pas le Christ. Il est tout entier et intégralement présent en chacune des espèces eucharistiques et en chacune de leurs parties.

  1. Jusqu’à quand demeure la présence eucharistique du Christ?

1377

Elle demeure tant que subsistent les espèces eucharistiques.

  1. Quelle sorte de culte est-il dû au sacrement de l’Eucharistie?

1378-1381
1418

C’est le culte de latrie, c’est-à-dire l’adoration réservée à Dieu seul, soit durant la célébration eucharistique, soit en dehors d’elle. L’Église conserve en effet avec le plus grand soin les hosties consacrées; elle les porte aux malades et aux personnes qui sont dans l’impossibilité de participer à la Messe. Elle présente l’hostie à l’adoration solennelle des fidèles, la porte en procession, et elle invite à la visite fréquente et à l’adoration du Saint-Sacrement, conservé dans le tabernacle.

  1. Pourquoi l’Eucharistie est-elle le banquet pascal?

1382-1384
1391-1396

L’Eucharistie est le banquet pascal parce que le Christ, accomplissant sacramentellement sa pâque, nous donne son Corps et son Sang offerts en nourriture et en boisson. Il nous unit à lui et entre nous dans son sacrifice.

  1. Que signifie l’autel?

1383
1410

L’autel est le symbole du Christ lui-même, présent comme victime sacrificielle (autel–sacrifice de la croix) et comme nourriture céleste qui se donne à nous (autel–table eucharistique).

  1. Quand l’Église fait-elle obligation de participer à la Messe?

1389
1417

L’Église fait obligation aux fidèles de participer à la Messe tous les dimanches et aux fêtes de précepte, et elle recommande d’y participer aussi les autres jours.

  1. Quand doit-on communier?

1389

L’Église recommande aux fidèles qui prennent part à la Messe de recevoir aussi, avec les dispositions voulues, la Communion, en en prescrivant l’obligation au moins à Pâques.

  1. Qu’est-il exigé pour recevoir la Communion?

1385-1389

Pour recevoir la Communion, il faut être pleinement incorporé à l’Église catholique et être en état de grâce, c’est-à-dire sans conscience d’avoir commis de péché mortel. Celui qui est conscient d’avoir commis un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la Communion. Il importe aussi d’avoir un esprit de recueillement et de prière, d’observer le jeûne prescrit par l’Église et d’avoir des attitudes corporelles dignes (gestes, vêtements), comme marques de respect envers le Christ.

  1. Quels sont les fruits de la Communion?

1391-1397
1416

La Communion fait grandir notre union au Christ et avec son Église. Elle maintient et renouvelle la vie de grâce reçue au Baptême et à la Confirmation, et elle accroît l’amour envers le prochain. En nous fortifiant dans la charité, elle efface les péchés véniels et nous préserve, pour l’avenir, des péchés mortels.

  1. Quand est-il possible d’administrer la Communion à d’autres chrétiens?

1398-1401

Les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux membres des Églises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique, mais qui la demandent de leur plein gré, avec les dispositions requises. Quant aux membres des autres Communautés ecclésiales, les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux fidèles qui, en raison d’une nécessité grave, la demandent de leur plein gré, qui sont bien disposés et qui manifestent la foi catholique à l’égard du sacrement.

  1. Pourquoi l’Eucharistie est-elle « gage de la gloire à venir »?

1402-1405

Parce que l’Eucharistie comble de toutes les grâces et bénédictions du Ciel, elle nous rend forts pour notre pèlerinage en cette vie et elle fait désirer la vie éternelle, nous unissant déjà au Christ assis à la droite du Père, à l’Église du ciel, à la bienheureuse Vierge Marie et à tous les saints.

Dans l’Eucharistie, nous « rompons un même pain qui est remède d’immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus Christ pour toujours » (saint Ignace d’Antioche).

CHAPITRE II

LES SACREMENTS DE GUÉRISON

  1. Pourquoi le Christ a-t-il institué les sacrements de la Pénitence et de l’Onction des malades?

1420-1421
1426

Le Christ, médecin de l’âme et du corps, les a institués parce que la vie nouvelle qu’il nous a donnée par les sacrements de l’initiation chrétienne peut être affaiblie et même perdue à cause du péché. C’est pourquoi le Christ a voulu que l’Église continue son œuvre de guérison et de salut, grâce aux deux sacrements de guérison.

LE SACREMENT DE PÉNITENCE ET DE RÉCONCILIATION

  1. Comment est appelé ce sacrement?

1422-1424

Il est appelé sacrement de Pénitence, de Réconciliation, du Pardon, de la Confession, de la Conversion.

  1. Pourquoi y a-t-il un sacrement de la Réconciliation après le Baptême?

1425-1426
1484

Parce que la vie nouvelle de la grâce, reçue au Baptême, n’a pas supprimé la faiblesse de la nature humaine, ni l’inclination au péché (c’est-à-dire la concupiscence), le Christ a institué ce sacrement pour la conversion des baptisés qui se sont éloignés de lui par le péché.

  1. Quand ce sacrement fut-il institué?

1485

Le Christ ressuscité a institué ce sacrement quand il est apparu à ses Apôtres, le soir de Pâques, et qu’il leur a dit: « Recevez l’Esprit Saint; tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20,22-23).

  1. Les baptisés ont-ils besoin de se convertir?

1427-1429

L’appel du Christ à la conversion retentit en permanence dans la vie des baptisés. La conversion est un combat continuel de toute l’Église, qui est sainte, mais qui, en son sein, comprend des pécheurs.

  1. Qu’est-ce que la pénitence intérieure?

1430-1433
1490

C’est l’élan du « cœur brisé » (Ps 50[51],19), poussé par la grâce divine à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu. La pénitence implique douleur et aversion vis-à-vis des péchés commis, ferme propos de ne plus pécher à l’avenir et confiance dans le secours de Dieu. Elle se nourrit de l’espérance en la miséricorde divine.

  1. Sous quelles formes s’exprime la pénitence dans la vie chrétienne?

1434-1439

La pénitence s’exprime sous des formes très variées, en particulier par le jeûne, la prière, l’aumône. Ces formes de pénitence, et d’autres encore, peuvent être pratiquées par le chrétien dans sa vie quotidienne, notamment pendant le temps du Carême et le vendredi, qui est jour de pénitence.

  1. Quels sont les éléments essentiels du sacrement de la Réconciliation?

1440-1449

Ils sont au nombre de deux : les actes accomplis par l’homme qui se convertit sous l’action de l’Esprit Saint et l’absolution du prêtre qui, au nom de Christ, accorde le pardon et précise les modalités de la satisfaction.

  1. Quels sont les actes du pénitent?

1450-1460
1487-1492

Il faut : un sérieux examen de conscience; la contrition (ou repentir), qui est parfaite quand elle est motivée par l’amour envers Dieu, et imparfaite quand elle est fondée sur d’autres motifs et qu’elle inclut le propos de ne plus pécher; la confession, qui consiste dans l’aveu des péchés devant le prêtre; la satisfaction, à savoir l’accomplissement de certains actes de pénitence que le confesseur impose au pénitent, afin de réparer le dommage causé par le péché.

  1. Quels péchés faut-il confesser?

1456

On doit confesser tous les péchés graves qui n’ont pas encore été confessés et dont on se souvient après un sérieux examen de conscience. La confession des péchés graves est l’unique moyen ordinaire pour obtenir le pardon.

  1. Quand faut-il confesser les péchés graves?

1457

Tout fidèle ayant atteint l’âge de raison est tenu à l’obligation de confesser ses péchés graves au moins une fois dans l’année et, de toute façon, avant de recevoir la Communion.

  1. Pourquoi les péchés véniels sont-il aussi objet de la confession sacramentelle?

1458

Bien que la confession des péchés véniels ne soit pas nécessaire au sens strict, elle est vivement recommandée par l’Église, parce qu’elle contribue à former la conscience droite et à lutter contre les inclinations mauvaises, pour se laisser guérir par le Christ et progresser dans la vie de l’Esprit.

  1. Qui est le ministre du sacrement?

1461-1466
1495

Le Christ a confié le ministère de la Réconciliation à ses Apôtres, aux Évêques, leurs successeurs, et aux prêtres, leurs collaborateurs, qui deviennent ainsi les instruments de la miséricorde et de la justice de Dieu. Ils exercent le pouvoir de pardonner les péchés au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

  1. À qui est réservée l’absolution de certains péchés?

1463

L’absolution de certains péchés particulièrement graves (comme ceux qui sont punis d’excommunication) est réservée au Siège apostolique ou à l’Évêque du lieu ou aux prêtres autorisés par eux, bien que tout prêtre puisse absoudre de tout péché et de toute excommunication quiconque est en danger de mort.

  1. Le confesseur est-il tenu au secret?

1467

Étant donné la délicatesse et la grandeur de ce ministère et le respect dû aux personnes, tout confesseur est tenu, sans exception aucune et sous peine de sanctions très sévères, de garder le sceau sacramentel, c’est-à-dire l’absolu secret au sujet des péchés dont il a connaissance par la confession.

  1. Quels sont les effets de ce sacrement?

1468-1470
1496

Les effets du sacrement de la Pénitence sont : la réconciliation avec Dieu, et donc le pardon des péchés; la réconciliation avec l’Église; le retour dans l’état de grâce s’il avait été perdu; la rémission de la peine éternelle méritée à cause des péchés mortels et celle, au moins en partie, des peines temporelles qui sont les conséquences du péché; la paix et la sérénité de la conscience, ainsi que la consolation spirituelle; l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien.

  1. En certaines circonstances, peut-on célébrer ce sacrement par une confession générale et l’absolution collective?

1480-1484

Dans les cas de grave nécessité (comme le danger imminent de mort), on peut recourir à la célébration communautaire de la Réconciliation avec confession générale et absolution collective, dans le respect des normes de l’Église et avec le propos de confesser individuellement les péchés graves, en temps voulu.

  1. Qu’est-ce que les indulgences?

1471-1479
1498

Les indulgences sont la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà pardonnée. À certaines conditions, le fidèle acquiert cette rémission, pour lui-même ou pour les défunts, par le ministère de l’Église qui, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue le trésor des mérites du Christ et des saints.

LE SACREMENT DE L’ONCTION DES MALADES

  1. Comment est vécue la maladie dans l’Ancien Testament?

1499-1502

Dans l’Ancien Testament, l’homme a fait l’expérience, durant les périodes de maladie, de ses limites, percevant en même temps que la maladie est liée de façon mystérieuse au péché. Les prophètes ont entrevu qu’elle pouvait avoir aussi une valeur rédemptrice pour ses péchés personnels et pour ceux des autres. C’est ainsi que la maladie était vécue devant Dieu, auquel l’homme demandait sa guérison.

  1. Quel sens a la compassion de Jésus pour les malades?

1503-1505

La compassion de Jésus pour les malades et les nombreuses guérisons qu’il opérait sont un signe évident qu’avec lui est arrivé le Royaume de Dieu, et donc la victoire sur le péché, sur la souffrance et sur la mort. Par sa passion et sa mort, il donne un sens nouveau à la souffrance, qui, si elle est unie à la sienne, peut devenir un moyen de purification et de salut pour nous et pour les autres.

  1. Quel est le comportement de l’Église envers les malades?

1506-1513
1526-1527

Ayant reçu du Seigneur le commandement de guérir les malades, l’Église s’emploie à le réaliser par les soins qu’elle leur apporte, ainsi que par la prière d’intercession avec laquelle elle les accompagne. Elle dispose surtout d’un sacrement spécifique en leur faveur, institué par le Christ lui-même et attesté par saint Jacques : « Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui dans l’Église exercent la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur » (Jc 5,14-15).

  1. Qui peut recevoir le sacrement de l’Onction des malades?

1514-1515
1528-1529

Tout fidèle peut le recevoir lorsqu’il commence à se trouver en danger de mort en raison de la maladie ou de son âge. Le même fidèle peut le recevoir de nouveau plusieurs fois, si l’on constate une aggravation de la maladie ou dans le cas d’une autre maladie grave. La célébration du sacrement doit être précédée, si possible, de la confession individuelle du malade.

  1. Qui administre le sacrement?

1516
1530

Il ne peut être administré que par les prêtres (Évêques ou prêtres).

  1. Comment est-il célébré?

1517-1519
1531

La célébration de ce sacrement consiste essentiellement dans l’onction d’huile, si possible bénie par l’Évêque, onction faite sur le front et sur les mains du malade (dans le rite romain), ou encore sur d’autres parties du corps (dans d’autres rites). Elle s’accompagne de la prière du prêtre, qui implore la grâce spéciale du sacrement.

  1. Quels sont les effets du sacrement?

1520-1523
1532

Le sacrement confère une grâce spéciale, qui unit plus intimement le malade à la Passion du Christ, pour son bien et pour le bien de toute l’Église. Elle lui apporte le réconfort, la paix, le courage et le pardon des péchés si le malade n’a pu se confesser. Le sacrement procure aussi parfois, si Dieu le veut, le rétablissement de la santé physique. De toute manière, l’onction des malades prépare au passage vers la Maison du Père.

  1. Qu’est-ce que le Viatique?

1524-1525

Le Viatique est l’Eucharistie reçue par ceux qui vont quitter cette vie terrestre et qui préparent leur passage vers la vie éternelle. Reçue au moment de passer de ce monde au Père, la Communion au Corps et au Sang du Christ mort et ressuscité est semence de vie éternelle et puissance de résurrection.

CHAPITRE III

LES SACRAMENTS AU SERVICE
DE LA COMMUNION ET DE LA MISSION

  1. Quels sont les sacrements au service de la communion et de la mission?

1533-1535

Deux sacrements, l’Ordre et le Mariage, confèrent une grâce spéciale pour une mission particulière dans l’Église, au service de l’édification du peuple de Dieu. Ils contribuent en particulier à la communion ecclésiale et au salut d’autrui.

LE SACREMENT DE L’ORDRE

  1. Qu’est ce que le sacrement de l’Ordre?

1536

C’est le sacrement par lequel la mission confiée par le Christ à ses Apôtres continue à être exercée dans l’Église, jusqu’à la fin des temps.

  1. Pourquoi l’appelle-t-on sacrement de l’Ordre?

1537-1538

Ordre indique un corps d’Église, dans lequel on est intégré au moyen d’une consécration spéciale (Ordination). Par un don particulier du Saint-Esprit, cette consécration permet d’exercer un pouvoir sacré au nom et par l’autorité du Christ pour le service du Peuple de Dieu.

  1. Quelle est la place du sacrement de l’Ordre dans le dessein divin du salut?

1539-1546
1590-1591

Dans l’Ancien Testament, il y a des préfigurations de ce sacrement : le service des Lévites, de même que le sacerdoce d’Aaron et l’institution des soixante-dix Anciens (cf. Nb 11,25). Ces préfigurations ont leur accomplissement dans le Christ Jésus qui, par le sacrifice de la croix, est le « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Tm 2,5), « grand-prêtre selon le sacerdoce de Melchisédech » (He 5,10). L’unique sacerdoce du Christ se rend présent par le sacerdoce ministériel.

« Aussi le Christ est-il le seul vrai prêtre, les uns et les autres n’étant que ses ministres » (saint Thomas d’Aquin).

  1. Quels sont les différents degrés du sacrement de l’Ordre?

1554
1593

Il se compose de trois degrés, qui sont irremplaçables pour la structure organique de l’Église : l’épiscopat, le presbytérat et le diaconat.

  1. Quel est l’effet de l’Ordination épiscopale?

1557-1558
1594

L’ordination épiscopale confère la plénitude du sacrement de l’Ordre. Elle fait de l’Évêque le successeur légitime des Apôtres et l’intègre au collège épiscopal, lui faisant partager avec le Pape et les autres Évêques la sollicitude pour toutes les Églises. Elle donne mission d’enseigner, de sanctifier et de gouverner.

  1. Quelle est la fonction de l’Évêque dans l’Église particulière qui lui est confiée?

1560-1561

L’Évêque, auquel est confiée une Église particulière, est le principe visible et le fondement de l’unité de cette Église, envers laquelle, comme vicaire du Christ, il remplit la charge pastorale, aidé par ses prêtres et ses diacres.

  1. Quel est l’effet de l’Ordination presbytérale?

1562-1567
1595

L’onction de l’Esprit Saint marque le prêtre d’un caractère spirituel indélébile; elle le configure au Christ prêtre et le rend capable d’agir au nom du Christ Tête. Coopérateur de l’Ordre épiscopal, il est consacré pour annoncer l’Évangile, célébrer le culte divin, surtout l’Eucharistie, dont il tire la force pour son ministère, et pour être le pasteur des fidèles.

  1. Comment le prêtre exerce-t-il son ministère?

1568

Bien qu’ordonné pour une mission universelle, il l’exerce dans une Église particulière, lié par une fraternité sacerdotale avec les autres prêtres, formant ensemble le « presbytérium » qui, en communion avec l’Évêque et sous sa dépendance, porte la responsabilité de l’Église particulière.

  1. Quel est l’effet de l’Ordination diaconale?

1569-1571
1596

Le diacre, configuré au Christ serviteur de tous, est ordonné pour le service de l’Église. Sous l’autorité de son Évêque, il exerce ce service dans le cadre du ministère de la parole, du culte divin, de la charge pastorale et de la charité.

  1. Comment se célèbre le sacrement de l’Ordre?

1572-1574
1597

Pour chacun des trois degrés, le sacrement de l’Ordre est conféré par l’imposition des mains sur la tête de l’ordinand par l’Évêque, qui prononce la prière consécratoire solennelle. Par cette prière, l’Évêque prie Dieu d’envoyer sur l’ordinand une effusion spéciale de l’Esprit Saint et de ses dons, en vue du ministère.

  1. Qui peut conférer le sacrement?

1575-1576
1600

Il appartient aux Évêques validement ordonnés, en tant que successeurs des Apôtres, de conférer les trois degrés du sacrement de l’Ordre.

  1. Qui peut recevoir le sacrement de l’Ordre?

1577-1580
1598

Ne peut recevoir validement le sacrement de l’Ordre qu’un baptisé de sexe masculin. L’Église se reconnaît liée par ce choix fait par le Seigneur lui-même. Personne ne peut exiger de recevoir le sacrement de l’Ordre. Mais il revient à l’autorité de l’Église de considérer l’aptitude des candidats.

  1. Le célibat est-il requis de celui qui reçoit le sacrement?

1579-1580
1599

Le célibat est toujours requis pour l’épiscopat. Pour le presbytérat, dans l’Église latine sont choisis de manière ordinaire des hommes croyants qui vivent dans le célibat et qui veulent le garder « à cause du Royaume des cieux » (Mt 19,12). Dans les Églises orientales, on n’accepte pas le mariage après l’ordination. Des hommes déjà mariés peuvent eux aussi accéder au diaconat permanent.

  1. Quels sont les effets du sacrement de l’Ordre?

1581-1589

Ce sacrement donne une effusion particulière de l’Esprit Saint, qui configure l’ordinand au Christ dans sa triple fonction de Prêtre, Prophète et Roi, selon les degrés respectifs du sacrement. L’ordination confère un caractère spirituel indélébile, c’est pourquoi il ne peut être répété ni conféré pour un temps limité.

  1. Avec quelle autorité est exercé le sacerdoce ministériel?

1547-1553
1592

Dans l’exercice de leur ministère sacré, les prêtres ordonnés parlent et agissent, non pas en vertu d’une autorité propre, ni même par mandat ou délégation de la communauté, mais dans la Personne du Christ Tête et au nom de l’Église. De ce fait, le sacerdoce ministériel se différencie radicalement, et pas seulement par une différence de degré, du sacerdoce commun des fidèles, au service duquel le Christ l’a institué.

LE SACREMENT DE MARIAGE

  1. Quel est le dessein de Dieu sur l’homme et sur la femme?

1601-1605

Dieu, qui est amour et qui a créé l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant l’homme et la femme, il les a appelés, dans le Mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre eux, « à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul » (Mt 19,6). En les bénissant, Dieu leur a dit : « Soyez féconds et multipliez-vous » (Gn 1,28).

  1. Pour quelles fins Dieu a-t-il institué le Mariage?

1659-1660

L’union matrimoniale de l’homme et de la femme, fondée et structurée par les lois du Créateur, est ordonnée par nature à la communion et au bien des conjoints, à la génération et à l’éducation des enfants. Selon le plan originel de Dieu, l’union matrimoniale est indissoluble, comme Jésus Christ l’a affirmé : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10,9).

  1. Comment le péché menace-t-il le Mariage?

1606-1608

À cause du premier péché, qui a causé aussi la rupture de la communion, donnée par le Créateur, entre l’homme et la femme, l’union matrimoniale est très souvent menacée par la discorde et l’infidélité. Cependant, dans son infinie miséricorde, Dieu donne à l’homme et à la femme la grâce de réaliser leur union de vie selon son dessein divin originaire.

  1. Qu’enseigne l’Ancien Testament sur le Mariage?

1609-1611

Tout particulièrement à travers la pédagogie de la Loi et des prophètes, Dieu aide son peuple à faire mûrir progressivement en lui la conscience de l’unicité et de l’indissolubilité du Mariage. L’alliance nuptiale de Dieu avec Israël prépare et préfigure l’Alliance nouvelle, accomplie par le Fils de Dieu, Jésus Christ, avec l’Église, son épouse.

  1. Quelle est la nouveauté apportée au Mariage par le Christ?

1612-1617
1661

Jésus Christ a non seulement restauré l’ordre initial voulu par Dieu, mais il donne la grâce pour vivre le Mariage dans sa dignité nouvelle de sacrement, qui est le signe de son amour sponsal pour l’Église : « Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église » (Ep 5,25).

  1. Le mariage est-il une obligation pour tous?

1618-1620

Le mariage n’est pas une obligation pour tous. En particulier, Dieu appelle certains hommes et certaines femmes à suivre le Seigneur Jésus dans la voie de la virginité et du célibat pour le Royaume des cieux, les faisant renoncer au grand bien du mariage pour se soucier des choses du Seigneur et chercher à lui plaire. Ainsi ils deviennent le signe de la primauté absolue de l’amour du Christ et de l’ardente attente de sa venue glorieuse.

  1. Comment se célèbre le sacrement de Mariage?

1621-1624

Puisque le mariage établit les conjoints dans un état public de vie dans l’Église, sa célébration liturgique est publique, en présence du prêtre (ou du témoin qualifié de l’Église) et des autres témoins.

  1. Qu’est-ce que le consentement matrimonial?

1625-1632
1662-1663

Le consentement matrimonial est la volonté expresse d’un homme et d’une femme de se donner mutuellement et définitivement l’un à l’autre, dans le but de vivre une alliance d’amour fidèle et fécond. Étant donné que le consentement fait le Mariage, il est indispensable et irremplaçable. Pour rendre valide le Mariage, le consentement doit avoir comme objet le véritable Mariage; et il doit être un acte humain, conscient et libre, hors de toute violence et de toute contrainte.

  1. Qu’est-il exigé quand l’un des époux n’est pas catholique?

1633-1637

Pour être licites, les mariages mixtes (entre un catholique et un baptisé non catholique) requièrent la permission de l’autorité ecclésiastique. Les mariages avec disparité de culte (entre un catholique et un non-baptisé) ont besoin d’une dispense pour être valides. Dans tous les cas, il est indispensable que les conjoints n’excluent pas la reconnaissance des fins et des propriétés essentielles du mariage, et que la partie catholique accepte les engagements, connus aussi de l’autre conjoint, de garder sa foi et d’assurer le Baptême et l’éducation catholique des enfants.

  1. Quels sont les effets du sacrement de Mariage?

1638-1642

Le sacrement de Mariage crée entre les époux un lien perpétuel et exclusif. Dieu lui-même ratifie le consentement des époux. Ainsi, le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout. D’autre part, le sacrement donne aux époux la grâce nécessaire pour parvenir à la sainteté dans la vie conjugale, et dans l’accueil responsable et l’éducation des enfants.

  1. Quels sont les péchés qui sont gravement contre le sacrement de mariage?

1645-1648

Ce sont : l’adultère; la polygamie parce qu’elle s’oppose à l’égale dignité de l’homme et de la femme, à l’unité et l’exclusivité de l’amour conjugal; le refus de la fécondité, qui prive la vie conjugale du don des enfants; et le divorce, qui va contre l’indissolubilité.

  1. Quand l’Église admet-elle la séparation physique des époux?

1629
1649

L’Église admet la séparation physique des époux lorsque leur cohabitation est devenue, pour des motifs graves, pratiquement impossible, même si elle souhaite leur réconciliation. Mais aussi longtemps que vit son conjoint, aucun des époux n’est libre de contracter une nouvelle union, à moins que leur mariage ne soit nul et déclaré tel par l’autorité ecclésiastique.

  1. Quelle est la position de l’Église à l’égard des divorcés remariés?

1650-1651
1665

Fidèle au Seigneur, l’Église ne peut reconnaître comme Mariage l’union des divorcés remariés civilement. « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari pour en épouser un autre, elle est coupable d’adultère » (Mc 10,11-12). À leur égard, l’Église fait preuve d’une sollicitude attentive, les invitant à une vie de foi, à la prière, aux œuvres de charité et à l’éducation chrétienne de leurs enfants. Mais aussi longtemps que dure leur situation, qui est objectivement contraire à la loi de Dieu, ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle, ni accéder à la communion eucharistique, ni exercer certaines responsabilités dans l’Église.

  1. Pourquoi la famille chrétienne est-elle aussi appelée Église domestique?

1655-1658
1666

Parce que la famille manifeste et révèle la nature de l’Église comme famille de Dieu, qui est d’être communion et famille. Chacun de ses membres, selon son rôle propre, exerce le sacerdoce baptismal, contribuant à faire de la famille une communauté de grâce et de prière, une école de vertus humaines et chrétiennes, le lieu de la première annonce de la foi aux enfants.

CHAPITRE IV

LES AUTRES CÉLÉBRATIONS LITURGIQUES

LES SACRAMENTAUX

  1. Que sont les sacramentaux?

1667-1672
1677-1678

Ce sont des signes sacrés institués par l’Église dans le but de sanctifier certaines circonstances de la vie. Ils comportent une prière accompagnée du signe de la croix et d’autres signes. Parmi les sacramentaux, les bénédictions occupent une place importante. Elles sont une louange à Dieu et une prière pour obtenir ses dons; de même, il y a les consécrations de personnes et la consécration d’objets dont l’usage est réservé au culte divin.

  1. Qu’est-ce qu’un exorcisme?

1673

On a affaire à un exorcisme lorsque l’Église demande, avec son autorité, au nom de Jésus, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin et soustrait à son empire. Sous sa forme simple, il est pratiqué lors de la célébration du Baptême. L’exorcisme solennel, appelé grand exorcisme, ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’Évêque.

  1. Quelles sont les formes de piété populaire qui accompagnent la vie sacramentelle de l’Église?

1674-1676
1679

Le sens religieux du peuple chrétien a, de tout temps, trouvé son expression dans des formes variées de piété qui entourent la vie sacramentelle de l’Église, telles que la vénération des reliques, les visites aux sanctuaires, les pèlerinages, les processions, le chemin de Croix, le Rosaire. À la lumière de la foi, l’Église éclaire et favorise les formes authentiques de piété populaire.

LES FUNÉRAILLES CHRÉTIENNES

  1. Quel rapport y a-t-il entre les sacrements et la mort du chrétien?

1680-1683

Le chrétien qui meurt dans le Christ parvient, au terme de son existence terrestre, à la plénitude de la vie nouvelle commencée au Baptême, renforcée par la Confirmation et nourrie de l’Eucharistie, anticipation du banquet céleste. Le sens de la mort chrétienne se manifeste à la lumière de la Mort et de la Résurrection du Christ, notre unique espérance. Le chrétien qui meurt dans le Christ Jésus part « pour habiter chez le Seigneur » (2 Co 5,8).

  1. Qu’expriment les funérailles?

1684-1685

Tout en étant célébrées selon différents rites qui correspondent aux situations et aux traditions locales, les funérailles expriment le caractère pascal de la mort chrétienne dans l’espérance de la résurrection, ainsi que le sens de la communion avec le défunt, surtout par la prière pour la purification de son âme.

  1. Quels sont les moments principaux des funérailles?

1686-1690

Habituellement, les obsèques comprennent quatre moments principaux : l’accueil de la dépouille mortelle par la communauté, accompagné de paroles de réconfort et d’espérance, la liturgie de la Parole, le sacrifice eucharistique et l’adieu par lequel l’âme du défunt est confiée à Dieu, source de vie éternelle, tandis que le corps est enseveli dans l’attente de la résurrection.

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