MARIE / A toi Marie ma mère

Marie dans la Bible

Annonciation visitation

 

Qui était Marie ? Marie était une jeune fille juive toute simple ; toute humble. Profondément croyante, comme toutes les jeunes filles juives de son temps savaient qu’un Messie était promis par Dieu à Israël, elle savait qu’il naîtrait d’une vierge, ainsi que le dit Isaïe au chapitre 7 verset 14

- C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel.  

Elle attendait le Messie, sans penser que c’est elle qui serait la mère du Messie. Pourtant c’est à elle que Dieu envoie son ange pour lui annoncer cette grande nouvelle : c’est elle qui a été élue pour ce grand mystère ! Prenons le temps de lire l’évangile de Luc en 1/26.38 et surtout de visualiser cette scène comme si nous y étions et regardons Marie attentivement.

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L’ange lui répondit : « L'Esprit - Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son Ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera Saint, et Il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : - la femme stérile - Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors :« Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. Alors l'ange la quitta. En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth.   Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint.   Alors elle poussa un grand cri et dit : " Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein !  Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?  Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.   Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !  "   Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur, - et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.  Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.  Saint est son nom, et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.   Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.   Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.   Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais !  « Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.   

Marie, nous l’avons dit, est une jeune fille toute simple ; toute humble et profondément croyante. La visite de l’ange ne la surprend pas outre mesure ; cependant elle n’en tire aucun orgueil. Bien au contraire elle se dit la servante du Seigneur et accepte que la volonté de Dieu se fasse en elle, sachant bien que cela va concerner toute sa vie et non pas un seul instant ! Elle croit, elle vit sa foi en obéissant tout simplement, à ce que l’ange vient de lui révéler de la part de Dieu.

Ce n’était pourtant pas une petite nouvelle ! Elle allait être mère, et pas n’importe quelle mère, mais bien la mère de Dieu ! Par le oui de Marie, par sa foi et son obéissance, commence concrètement en ce monde l’histoire de notre salut !  Si Marie n’avait pas dit oui, que se serait-il passé ?

Marie est souvent considérée comme étant la « Très Sainte Vierge », c’est à dire comme une femme hors du commun, mais elle était avant tout, une jeune fille de son temps, engagée dans la vie de son temps, elle avait aussi sa liberté de réponse ! Elle a choisi d’obéir à Dieu, de se livrer totalement à lui. Et comme l’ange lui révèle aussi que sa vieille cousine attend un enfant, elle ne s’arrête pas sur elle-même, mais s’empresse d’aller l’aider durant les derniers mois de sa grossesse. Quand elle arrive, elle ne crie pas sur les toits qu’elle va être la mère de Dieu, pour l’heure c’est encore un secret entre elle et Dieu, mais Elisabeth se rend compte de cette merveille qui se passe en Marie ! Et c’est ensemble qu’elles vont louer le Seigneur : Elisabeth par son cri de foi : 

" Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein !  Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?  Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.   Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !  "

Et Marie par le magnificat :

Mon âme exalte le Seigneur, - et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.  Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.  Saint est son nom, et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.   Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.   Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.   Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais !

Ce texte est très intéressant car il nous montre Marie dans sa condition humaine et dans sa vocation d’être la mère de Dieu. L’humain et le divin ne sont pas en conflit chez elle, mais au contraire ils s’équilibrent parfaitement, s’unissent parfaitement. 

On ne peut réduire Marie uniquement à sa vocation de Mère du Fils de Dieu, c'est-à-dire ne voir que la grâce divine qui l’a habitée, sans en considérer également son humanité toute simple, pas plus que l’on ne peut la réduire à une « femme comme toutes les autres », car elle a eu de très grandes grâces pour vivre sa mission.

Simple femme, elle est décrite dans son état civil si on peut dire, c’est une jeune fille de son temps, vierge, elle est promise en mariage à un homme nommé Joseph. Apparemment rien ne la diffère des autres jeunes filles. Marie est une femme bien humaine, dont la vie devrait se dérouler normalement au sein de sa société. Le texte à proprement parler ne nous en dit pas plus.

Sa grandeur d’âme apparait lorsque l’ange lui parle ; elle est bouleversée, c'est-à-dire profondément émue lorsque l’ange lui annonce la volonté de Dieu.  Elle ne craint pas l’ange, cela démontre en elle une vie de foi profonde, où le divin se mêle à l’humain, non que l’on puisse dire qu’elle ait eu déjà affaire à un ange, mais simplement que son cœur de priante est ouvert aux réalités du ciel. Quant à sa réponse, elle nous montre deux autres traits de la personnalité de Marie : elle est à la fois humble, car elle ne s’enorgueillit absolument pas de ce qui lui arrive, et dans cette humilité elle se fait obéissante. Cette obéissance même nous montre a quel point Marie en son cœur est pratiquante et offerte à Dieu. Dans ce oui, qu’elle dit, elle s’offre totalement à Dieu pour toute sa vie.  C’est un oui qu’elle prononce, non parce qu’elle ne pourrait faire autrement, mais parce que son cœur est déjà tout tourné vers Dieu.

Il est bon de réaliser ici, que Dieu n’arrive pas à l’improviste dans la vie de Marie. Il ne l’a pas choisie au hasard. Il l’a préparée depuis très longtemps déjà en son cœur. Sa vie de foi, dans l’attente du Messie en est la preuve.

Marie est pleinement femme, une femme comblée de la grâce de Dieu certes mais une femme pleinement humaine. Elle n’est pas Dieu, elle n’est pas de nature divine, elle est la servante de Dieu. Et c’est en cela que réside toute sa grandeur. Avoir su s’ouvrir a la grâce de Dieu, pour répondre pleinement à son appel ! Et devenir ainsi la mère de Jésus Christ, la mère du Fils Unique de Dieu.

Et Marie au cœur de son appel reste profondément humaine, elle ne se pâme pas devant sa mission, ni dans l’habitation de Dieu en elle. Non, l’évangile nous la montre tout au contraire dans le souci des autres. En effet, l’ange lui ayant annoncé que sa cousine, qui en a passé l’âge, attend un enfant, non seulement elle ne doute pas, mais elle va aussitôt se mettre en route vers elle. Elle ne va pas vers Elisabeth avec un esprit d’orgueil, pour se faire valoir auprès d’elle de la grandeur de ce qui lui arrive, non, elle va simplement pour la servir, pour l’aider dans les derniers mois de sa grossesse. Et lorsque sa cousine elle-même reconnait ce qui se passe en Marie, elle ne s’enorgueillit pas dans le style  « je suis heureuse, Dieu m’a choisie, car je suis la meilleure … » non elle loue Dieu, en reconnaissant sa petitesse et la grâce immense qui lui est faite ; mais qui lui est faite, non pour elle-même mais pour tous les hommes.

Marie est vraiment une femme, qui vit au milieu des autres, et qui en a soin. La vocation de Marie s’inscrit au plein cœur de son humanité.

Marie future mère de Dieu est déjà « sœur » des hommes et par la grâce de Dieu elle ne va pas tarder à devenir aussi mère des hommes. C’est ce que nous voyons plus clairement dans le récit de la Passion.

Avec Joseph

 

Revenue ensuite à Nazareth, elle annonce la nouvelle à Joseph qui a plus de mal à croire à la réalité de Dieu, mais c’est aussi un homme de cœur et de foi et Dieu va intervenir en lui pour lui révéler la vérité, en songe, et dès lors, lui aussi ne discutera pas mais comme Marie dira oui, il manifestera cette obéissance en épousant Marie, et en élevant Jésus comme son fils! Il fera tout pour le protéger, il fuira même suivant les recommandations de l’ange jusqu’en Egypte, et il n’en reviendra que lorsqu’il aura été averti qu’il n’y a plus de danger pour eux. Marie suivra toujours.

On aurait pu croire, à écouter les paroles de l’ange,

Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin.

que tout irait pour le mieux, qu’il n’y aurait pas de problèmes matériels ou humains. Pensez donc le Fils de Dieu, le descendant du roi David, devant régner pour toujours sur le royaume ! Eh bien non ! La réalité se fit tout autre ! La naissance ne se passera même pas dans la maison de Nazareth mais bien dans une étable, à Bethléem, au milieu des animaux ! Et ignorée de tous ! Dieu vient au monde et personne ne le sait ! … Seuls les bergers seront avertis par les anges ! Quelle belle « cour » pour un fils de roi ! Pour le fils de Dieu ! … Mais justement Dieu aime les humbles, les petits ! Lisons donc la suite de Luc

Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité.   2 - Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie.   3 - Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville.   4 - Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - 5 - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.   6 - Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter.   7 - Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle.   8 - Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit.   9 - L'Ange du Seigneur se tint près d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté ; et ils furent saisis d'une grande crainte.   10 - Mais l'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : 11 - aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David.   12 - Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.  « 13 - Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, qui louait Dieu, en disant : 14 - " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance !  « 15 - Et il advint, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, que les bergers se dirent entre eux : " Allons jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître.  « 16 - Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche.   17 - Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; 18 - et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.   Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur.   20 - Puis les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, suivant ce qui leur avait été annoncé.   

Marie et Joseph, tout en sachant bien qu’ils sont désormais en Jésus, les parents du fils même de Dieu, ne se sentent pas au-dessus des lois et encore moins au-dessus des lois du temple, et donc ils vont aller au temple pour faire circoncire Jésus, suivant la tradition, le consacrant à Dieu comme tout parent le ferait pour un premier né. Et là que se passe-t-il ? Voilà un pauvre homme, un vieillard qui attend le salut de Dieu et qui prie pour cela ! Dieu lui révèle alors, qui est en réalité l’enfant, et il va le clamer, mais les autres autour de lui ne réaliseront pas vraiment ce qu’il dit. Marie et Joseph eux comprennent chaque mot ! Et ils sont bien étonnés de voir et d’entendre cet homme mais ils savent que c’est Dieu qui parle à travers lui et ils reçoivent ses paroles en leur cœur, pourtant la fin n’est guère réjouissante ! Qui ne tremblerait devant de tels mots :

il doit être un signe en butte à la contradiction et toi-même, une épée te transpercera l'âme! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs.  "  

Marie, entend et accepte en son cœur ! Ce faisant elle redit oui à Dieu. Elle sait maintenant que tout ne sera pas facile, et elle se tient prête !  Prenons le temps de relire ce passage.

21 - Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l'ange avant sa conception.  22 - Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, 23 - selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, 24 - et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. 25 - Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon.  Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui.   26 - Et il avait été divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. 27 - Il vint donc au Temple, poussé par l'Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard, 28 - il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : 29 - " Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ; 30 - car mes yeux ont vu ton salut, 31 - que tu as préparé à la face de tous les peuples, 32 - lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël.  " 33 - Son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui.  34 - Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère : " Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction -- 35- et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs."  

Marie est une âme de prière, elle est attentive à la parole de Dieu, elle est toujours prête à y adhérer, c’est ce qui lui permet de s’engager de tout son cœur dans sa mission de maman auprès de Jésus. Ce ne sera pourtant pas toujours facile de comprendre sa vie d’enfant du Père. Ainsi quand à 12ans Jésus reste au temple pour parler de Dieu avec les docteurs de la loi, ils en sont peinés, ils ont eu si peur de l’avoir perdu! Trois jours à chercher son enfant, c’est long, très long! Jésus de son côté comprenant alors que son heure n’est pas encore venue va retourner avec eux à Nazareth, jusqu’à l’heure effective de sa mission ; ainsi que nous le dit St Luc

Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. 42 - Et lorsqu'il eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête. 43 - Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents. 44 - Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. 45 - Ne l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. 46 - Et il advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; 47 - et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.   48 - A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : " Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés » 49 - Et il leur dit : " Pourquoi donc me cherchez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? « 50 - Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire. 51 - Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis.  Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. 52 - Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.   

Marie est comme toute les mamans, son enfant est « son tout petit », il lui faudra du temps pour le laisser grandir et vivre sa vie d’homme et sa mission de Fils de Dieu. Ce pas, elle va le faire à Cana ou elle ouvre, elle-même, Jésus à sa mission 

A la suite de Jésus en sa mission

 

 A Cana, alors même que sa mission n’est pas vraiment commencée, Marie  qui sait bien qui est Jésus en réalité, lui demandera d’intervenir. Jésus ne refusant rien à sa mère agira comme nous le montre Saint Jean en 2/1.5

Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.   2 - Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.   3 - Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé.  La mère de Jésus lui dit : " Ils n'ont pas de vin.  « 4 - Jésus lui dit : " Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée.  « 5 - Sa mère dit aux servants :  "Tout ce qu'il vous dira, faites-le" 

La vie de Marie se déroule dans l’ombre de Jésus. Elle reste très discrète sur l’identité de son Fils. Elle n’en dit rien, tant et si bien que pour les gens qui le connaisse ce n’est que le fils du charpentier.

[55] Celui-là n'est-il pas le fils du charpentier ? N'a-t-il pas pour mère la nommée Marie ? Matthieu 13,55

Dès que Jésus se consacre à sa mission, Marie le suit. Elle le suivra jusqu’au bout, jusqu'à la croix, où son oui de l’annonciation trouvera sa pleine réalisation !

Cette marche va se faire progressivement, elle verra toute la résistance des gens du temple envers Jésus

Et les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : " Il est possédé de Belzébul ", et encore : " C'est par le prince des démons qu'il expulse les démons.  " 23 - Les ayant appelés près de lui, il leur disait en paraboles : " Comment Satan peut-il expulser Satan ?  24 - Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut subsister. 25 - Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne pourra se maintenir. 26 - Or, si Satan s'est dressé contre lui-même et s'est divisé, il ne peut pas tenir, il est fini. 27 - Mais nul ne peut pénétrer dans la maison d'un homme fort et piller ses affaires s'il n'a d'abord ligoté cet homme fort, et alors il pillera sa maison. 28 - " En vérité, je vous le dis, tout sera remis aux enfants des hommes, les péchés et les blasphèmes tant qu'ils en auront proféré ; 29 - mais quiconque aura blasphémé contre l'Esprit Saint n'aura jamais de rémission : il est coupable d'une faute éternelle.  " 30 - C'est qu'ils disaient : " Il est possédé d'un esprit impur. " 31 - Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. 32 - Il y avait une foule assise autour de lui et on lui dit : " Voilà que ta mère et tes frères et tes sœurs sont là dehors qui te cherchent.  « 33 - Il leur répond : " Qui est ma mère ? Et mes frères ? " 34 - Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit : " Voici ma mère et mes frères.   35 - Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m'est un frère et une sœur et une mère. «   

Que dire de la souffrance de Marie lorsqu’elle apprend qu’il est arrêté et traduit devant le sanhédrin ! Lorsque sur le chemin du Golgotha elle croise Jésus défiguré et meurtri par toutes les tortures subies (flagellation couronne d’épines …)   Que dire de sa souffrance lorsqu’elle le voit agonisant sur la croix ?

Au pied de la croix.

 

Il est important de s’arrêter sur la présence de Marie au pied de la croix, dans toute sa souffrance, où elle rejoint tant la nôtre.

Nous parlons souvent de Marie, de son humilité, de son amour pour Dieu, de son « Oui » à l’annonciation, nous aimons nous la représentée avec Jésus sur les genoux ou dans les bras... C’est tellement beau une maman !

Mais bien moins souvent nous osons parler de Marie au pied de la croix, un peu comme si nous avions peur de ce lieu de souffrance, un peu comme si nous voulions éviter que cela nous arrive aussi dans la vie. Pourtant c’est bien là que Marie vit son « plus grand Oui » d’amour !  Et c’est bien là qu’elle nous rejoint au cœur de notre humanité

Il est vrai que nous vivons dans une société ou la souffrance est comme tabou ; ou il faut l’évacuer, sinon la nier. Il est de bon ton de la considérer comme un mal absolu dont il faut se débarrasser à tout prix…. Et lorsque nous rencontrons des gens qui ne peuvent en sortir, nous les plaignons … bien souvent, la seule chose que nous puissions faire, c’est de les plaindre car nous n’avons pas trouvé nous-mêmes d’utilité à la souffrance.

Effectivement, il est à remarquer que dans la plupart des cas nous devons taire notre souffrance, car l’entourage n’aime guère les gens qui se plaignent, et il s’éloigne, nous laissant seul et désemparé. Rares sont les personnes qui restent auprès de ceux qui souffrent, ne serait-ce que pour leur offrir l’appui d’une simple présence amicale !

Alors on s’interroge, devant ce vide qui s’opère, et on comprend encore moins ce qui nous arrive. On se révolte même, se disant que si Dieu existait on ne souffrirait pas ainsi, qu’on ne serait pas seul… qu’il aurait pitié de nous… et bien souvent nos questions restent sans réponse, et elles le restent jusqu’au moment où acceptant enfin notre état, nous commençons à regarder plus loin, plus haut que notre mal, que notre personne … 

Marie au pied de la croix nous apprend cela : regarder plus haut, plus loin que nous, elle nous apprend à nous détourner de notre nombril, de notre propre blessure pour regarder à Dieu et au reste de l’humanité

Jésus et Marie ont toujours eu un lien très fort, et lorsqu’il voit ainsi sa mère, au pied de la croix il ne veut pas la laissé seule, il la confie alors à son disciple bien aimé, Jean, et il confie aussi Jean à Marie, les invitant ainsi à s’aimer et maternellement et filialement ! (Jean 19/25.27)

Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.   26 - Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : " Femme, voici ton fils.  « 27 - Puis il dit au disciple : " Voici ta mère.  " Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui.   Jean 19.25.27

Il est a noté ici que Jean n’était pas le seul avec Marie au pied de la croix. Il y a avait aussi la sœur de Marie ; Marie femme de Clopas …  Bien que le terme sœur ne soit pas ici a prendre au sens commun mais au sens de cousine, (famille élargie), Marie femme de Clopas est de sa famille et donc Jésus aurait très bien pu confier sa mère à la famille... mais il n’en fait rien, il la confie à un de ses disciples, qui est là : Jean. Et non seulement il la confie à Jean, mais il demande aussi à Marie d’accepter Jean comme son fils, donc de se conduire envers lui comme si elle était réellement sa mère. Ce n’est pas rien ! Ce n’est pas anodin, et cela va beaucoup plus loin que d’avoir le souci de ne pas laisser sa mère, dans le besoin.

Agissant ainsi c’est à tous ses apôtres, et par conséquent à toute l’Eglise qu’il confie sa mère et à sa mère qu’il confie l’Eglise.

Or Jean et les apôtres sont l’Eglise du Christ. Marie se trouve donc bien être mère de l’Eglise, tant hier, qu’aujourd’hui. Et l’Eglise a donc la responsabilité aussi de prendre soin de sa mère donc de l’honorer, de la respecter et de la servir. 

Que dire de sa souffrance lorsqu’elle reçoit son corps inerte au pied de la croix et lorsqu’on le met au tombeau ?  C’est son fils, son fils unique ?

[31] Comme c'était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat - car ce sabbat était un grand jour - , demandèrent à Pilate qu'on leur brisât les jambes et qu'on les enlevât. [32] Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui. [33] Venus à Jésus, quand ils virent était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, [34] mais l'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau. [35] Celui qui a vu rend témoignage - son témoignage est véritable, et celui-là sait qu'il dit vrai - pour que vous aussi vous croyiez. [36] Car cela est arrivé afin que l'Ecriture fût accomplie : Pas un os ne lui sera brisé. [37] Et une autre Ecriture dit encore : Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé. [38] Après ces événements, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps. [39] Nicodème - celui qui précédemment était venu, de nuit, trouver Jésus - vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres. [40] Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs.   Jean 19, 31.40

Si la mère de Dieu a subi tout cela … à quoi cela rime -t-il si toute souffrance est stérile ?  Ou alors est-ce que c’est sa seule souffrance avec celle de Jésus qui ait un sens ? Seraient-ils donc tous deux, tant hors de notre humanité, que cela ne nous concernerait pas ?

Mais Marie était une femme à part entière, et Jésus a pris aussi notre humanité. Tous deux l’ont prise en intégralité en ce qui est beau et bon, et en ce qui l’est nettement moins, à notre regard : la souffrance !

En fait Jésus et Marie nous montre le chemin, nous montre comment assumer ce chemin … et si nous apprenions à vivre notre vie, à parcourir la route qui est la nôtre avec leur regard, avec leur cœur, alors tout prendrait un autre sens, une autre force... et la souffrance elle-même pourrait devenir source de vie et non de mort. Mais allons-nous accepter de regarder la vie avec les yeux de Dieu ou allons-nous continuer à la regarder avec nos yeux, tenant notre regard baissé sur notre propre souffrance ? Et allons-nous aussi le quitter parce que son langage nous paraitrait trop dur, comme à certaines personnes de son époque ?

De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. 58 - Voici le pain descendu du ciel ; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts ; qui mange ce pain vivra à jamais. " (…) 60 - Après l'avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent : " Elle est dure, cette parole ! Qui peut l’écouter ? " (…) 66 - Dès lors, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui.    Jean 6/57-58, 60, 66

Marie dans l’Eglise

 

De tout temps l’Eglise a vécu sa foi en la Vierge Marie. Cette foi en la virginité de Marie est clairement exprimée dans le credo.

En 431 au concile d’Ephèse ; les chrétiens affirmèrent leur foi en la maternité divine de Marie : Marie est la Mère de Dieu (Théotokos)

Beaucoup plus tard, en 1854, le pape Pie IX proclamera le dogme de l’Immaculée Conception, c’est à dire que Marie fut conçue sans péché et donc préservée du péché originel

« Nous déclarons, nous prononçons et définissons que la doctrine qui affirme que la Bienheureuse Vierge Marie dès le premier instant de sa conception, par grâce et par privilège spécial de Dieu tout-puissant, en considération des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, fut préservée de toute tâche du péché originel, est une doctrine révélée par Dieu, et que, pour cette raison, elle doit être fermement et constamment crue par tous les fidèles »      Pie IX bulle « Ineffabilis »

En 1950, un siècle plus tard, Pie XII définissait le dogme de l’assomption (montée au ciel de Marie) Bien que ce dogme fut officiellement défini très tard, la foi en l’assomption de Marie remonte très loin dans l’histoire de l’Eglise, au moyen age c’était même la plus grande fête mariale.

Nous proclamons, déclarons et définissons que c'est un dogme divinement révélé que Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. -  Pie XII Munificentissimus Deus

Donc de tout temps l’Eglise a prié Marie. Toutefois Marie n’a jamais remplacé le rôle unique de Médiateur qu’a le Christ. Dans le Royaume de Dieu la communion des saints existent et nous en sommes tous les bénéficiaires. Les saints sont nos aînés dans la foi, ils intercèdent pour nous nous les prions d’intervenir dans notre vie ; à plus forte raison prions nous Marie, toute puissante sur le cœur de Jésus. Par ailleurs Marie ne ramène jamais à elle, mais nous conduit toujours à Jésus, elle nous révèle l’amour de Jésus pour nous.

« Le concile engage les théologiens et les prédicateurs à éviter toute exagération comme toute attitude minimaliste dans la façon de considérer la dignité de Marie. Car, en vénérant l'image, on honore la personne de la Mère de Dieu. L'authentique doctrine mariale, dans la fidélité à l'Écriture et à la Tradition, se réfère au Christ : en Marie, tout vient du Christ et est orienté vers Lui. Enfin, les Pères conciliaires mettent en garde contre la vaine crédulité et la prédominance des sentiments. La dévotion mariale authentique pousse à une affection filiale envers la Vierge et suscite la ferme décision d'imiter ses vertus. »    Audience de Jean-Paul II en 1997

Marie est la mère de l’Eglise, elle est celle qui éduque, celle qui protège, celle qui intercède pour les pauvres pécheurs que nous sommes. Elle est celle qui conduit sans cesse vers Jésus. Marie ne veut rien pour elle-même, elle ne désire qu’une chose : que Jésus soit aimé et honoré comme étant le Fils de Dieu et Dieu lui-même. Toutes ses interventions, toutes ses apparitions en notre monde vont en ce sens.

Certains diront peut-être « pourquoi alors, demande-t-elle de lui construire églises et basilique sur les lieux de ses apparitions ? » La réponse est simple : pour nous attirer plus surement à Jésus ! Que vit-on en effet dans une église ? On célèbre les sacrements ! On vient y recevoir le pardon des péchés et communier au Corps et au Sang du Christ !  Marie nous attire ainsi dans la maison même de Dieu ! Marie nous rassemble autour d’elle pour nous présenter Dieu, avec toute la miséricorde et la tendresse de son cœur de maman.

Tout au long de ses apparitions Marie ne fait qu’appeler à aimer Dieu, c’est un appel à la conversion profonde de notre cœur.

Devant la sainteté de Dieu, nous sommes tous de pauvres pécheurs, tous des « enfants terribles » qui ne cessons de faire «  les 400 coups » ! Dieu qui nous aime a permis que Jésus meurt sur la croix et ressuscite pour que nous puissions avoir accès à la vie éternelle. Dieu nous offre cette vie éternelle, mais il n’en reste pas moins que nous devons accueillir ce cadeau dans la foi, et la foi implique de mener une vie qui y corresponde. Marie ne nous sauve pas, Jésus est seul sauveur, mais elle nous aide accepter la grâce de Dieu. Elle intervient au cœur de notre vie, non d’elle-même car elle ne peut rien d’elle-même, n’étant pas Dieu, mais elle intercède auprès de Dieu comme une maman sait le faire, et nous obtient ainsi bien des grâces tangibles, concrètes… Ayons conscience que ces grâces ne sont pas seulement pour notre bien terrestre, elles sont avant tout pour nous aider à prendre le vrai chemin de la vie avec Dieu, chemin de vie ou l’amour se conjugue avec la foi et l’humilité.

Nous connaissons Marie sous beaucoup de noms différents, ces noms traduisent son action auprès de ses enfants que nous sommes, ils traduisent aussi sa sainteté, sa proximité du Cœur de Dieu. En voici quelques-uns parmi les plus connus

Notre Dame du perpétuel secours, Notre Dame de la Paix, Rosa Mystica, Notre Dame du Sacré Cœur …etc.

Certains sont aussi reliés à ses apparitions

Notre Dame de Lourdes, Notre Dame de la Salette, Notre Dame de Fatima... etc

Quoiqu’il en soit et quel que soit le nom que nous préférons lui donner c’est toujours la même Vierge Marie. Il n’y en a qu’une et pas trente-six et son message revient toujours au même « Venez à Jésus, convertissez-vous, aimez-vous les uns les autres comme il vous a aimé ! »

Prenons le temps ici de dire un petit mot sur les apparitions. Les apparitions de Marie sont nombreuses, et dans le temps et dans le monde entier. Toutefois certaines de ces apparitions ont été reconnues officiellement par l’Eglise, d’autres non. Il ne nous appartient pas à nous, de décider de ce qui est exact ou non, fiable ou non. L’Eglise à des personnes spécialisées pour cela, à nous, il nous est simplement demandé de respecter l’autorité en la matière et donc de respecter les interdits qui peuvent être énoncés en certains lieux. Pour les autres nous pouvons nous y rendre en toute confiance .et fidélité à l’Eglise et à Dieu.

Prier et vivre avec Marie

 

Marie est la mère de Dieu, elle est aussi notre mère ; et comme une maman, elle prie pour nous, elle nous guide, et nous protège. Nous pouvons toujours nous adresser à elle avec confiance.

Comment prier Marie ? Par toute prière spontanée et confiante qui sort de notre cœur.et bien sûr aussi par le rosaire

La prière même du rosaire, si nous la vivons en vérité du plus profond de notre cœur est un chemin d’humilité et de confiance envers Dieu trois fois saint. Contempler les mystères de la vie et de la mort du Christ n’est-ce pas en effet ouvrir notre cœur à Dieu ? Et prier Marie en ces instants, en récitant « je sous salue Marie … » n’est-ce pas lui demander de jouer son rôle de mère envers nous auprès de Dieu ? 

Prier le rosaire, c’est accepter Marie comme notre mère, c’est commencer à vivre en lui obéissant comme Jésus lui-même lui a obéi de son vivant. La prière en effet doit déboucher sur des actes. Car si nous aimons Marie, nous devons savoir l’écouter et la suivre.

Par ailleurs à quoi bon traverser le monde pour aller en pèlerinage sur le lieu de ses apparitions, si dans notre vie concrète de tous les jours, nous n’obéissons pas à ses appels, notamment ces appels à nous convertir ? Nous devons apprendre d’elle, de son exemple, à vivre notre foi à Jésus au quotidien. Elle attend cet acte de foi et d’amour de chacun de nous.

 

Examen de conscience, à l’école de Marie

 

Marie a été écoute et accueil de la Parole de Dieu

  • Savons-nous lire avec notre cœur la parole de Dieu ?
  • Savons-nous l’entendre nous parler au fond de nous-mêmes ?
  • Prenons nous aussi réellement le temps de la prière quotidiennement, car pour entendre Dieu il faut se mettre à son écoute et cela ne se peut que dans la prière ?
  • Savons nous aussi nous arrêter pour regarder Jésus avec amour, comme Marie pouvait le regarder ?

Marie y a cru sans l’ombre d’une hésitation

  • Quand nous lisons l’évangile, croyons-nous vraiment à ce que nous lisons ?
  • Sommes-nous concernés directement par cette parole ou pensons-nous qu’elle est bonne seulement pour les autres ?
  • Croyons nous aussi à tout ce que l’Eglise nous enseigne ?

Marie a donné son assentiment « qu’il m’advienne selon ta parole », un accord total qui engage toute sa personne toute sa vie  

  • Savons-nous mettre notre vie en accord avec la parole du Seigneur ?
  • Savons-nous dire oui à Dieu lorsqu’il nous appelle ?
  • Ou avons-nous du mal à rentrer dans l’obéissance à son appel … peut être alors est-il bon que nous nous arrêtions un moment pour réfléchir sur notre amour effectif du Seigneur !
  • Sommes-nous prêts aussi à lâcher tous nos projets personnels pour suivre le Seigneur ?

Marie est restée humble et pauvre même, devant le Dieu, et devant les hommes aussi.  « Je suis la servante du Seigneur » Elle a mené une vie apparemment toute ordinaire et simple, mais toute remplie de Dieu.

  • Savons-nous garder la simplicité dans notre vie ? Dans notre relation avec les autres ? Ou sommes-nous toujours en train de courir après les honneurs humains, les relations mondaines ?
  • Plus même, savons-nous accepter notre vie comme venant de Dieu ou voulons nous toujours autre chose ?
  • Savons-nous remercier Dieu pour la famille qu’il nous a donné ? …quel qu’elle soit !
  • Savons nous aussi nous accepter tels que nous sommes, avec toute notre humanité ?
  • Savons-nous être attentifs à leurs besoins. Savons-nous vraiment nous mettre au service des autres ? Ou nous contentons nous de dire : « ça fait pitié ! »

Toute sa vie Marie restera fidèle à sa parole, accompagnant Jésus chaque jour, dès l’étable à Noel, en passant par la fuite en Egypte, en voyant aussi les juifs qui n’aiment pas Jésus et qui lui veulent même du mal, allant enfin jusqu’au pied de la croix !

  • Sommes-nous fidèles à la parole donnée à Dieu ?
  • Sommes-nous fidèles à nos engagements dans l’Eglise ?
  •  Sommes-nous prêts à aller jusqu’au bout de notre foi, de notre engagement, ou allons-nous fuir aux premières blessures, aux premières difficultés en disant «c’est trop dur, Seigneur, c’est injuste Seigneur, je ne peux accepter et vivre cela !»

Myriam de Gemma