MARIE / Marie mère de Dieu et mère des hommes

Marie

Qui était Marie ? Marie était une jeune fille juive toute simple; toute humble. Profondément croyante, comme toutes les jeunes filles juives de son temps elle savait qu’un Messie était promis par Dieu à Israël, elle savait qu’il naîtrait d’une vierge, ainsi que le dit  Isaïe au chapitre 7 verset 14

- C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel.  

Elle attendait le Messie, sans penser que c’est elle qui serait la mère du Messie. Pourtant c’est bien à elle que Dieu envoie son ange pour lui annoncer cette grande nouvelle : c’est elle qui a été élue pour ce grand mystère !

Elle dit oui, un oui qui ira jusqu’au bout de sa vie, un oui qui la conduira au pied de la croix, sur laquelle Jésus son enfant meurt crucifié.

Là encore elle accepte la volonté de Dieu, sure dans sa foi, que cela est nécessaire pour le salut des âmes ; pour le salut de toute l’humanité. Et lorsque Jésus la confie à Jean et lui confie aussi Jean. Elle accepte encore, car sa vie, ici bas, n’est pas finie. Dès cet instant elle n’est plus seulement la mère du Fils de Dieu mais elle devient la mère des hommes, la mère de l’Eglise.

Marie est celle qui a su accueillir pleinement Dieu et s’offrir aussi pleinement à lui au travers de tout ce qui a fait sa vie. Elle est de ce fait notre modèle sur le chemin de la perfection d’amour de Dieu et des autres. (Voir enseignement vivre avec Marie) Plus, elle se fait notre mère, nous éduquant, nous encourageant, intercédant pour nous et venant à notre secours. Marie est mère de Dieu et mère des hommes.

Ce parallèle est particulièrement visible dans deux passages de l’évangile : l’annonciation qui conduit à la visitation, et la passion de Jésus, c’est à dire le moment où Marie est au pied de la croix avec Jean.

L’annonciation … la visitation … mère de Dieu, « sœur » des hommes

Prenons le temps de lire l’évangile de Luc en 1/26.38 et surtout de visualiser cette scène comme si nous y étions et regardons Marie attentivement.

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »L'ange lui répondit : « L'Esprit - Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son Ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera Saint, et Il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : - la femme stérile - Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors : «Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole.»Alors l'ange la quitta. En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth.   Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint.   Alors elle poussa un grand cri et dit : " Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein !  Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?  Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.   Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !  "   Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur,  - et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,  parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.  Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,  car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.  Saint est son nom,  et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.   Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.   Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,  Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.   Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,  selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais !  "  Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.   

Marie est une jeune fille profondément croyante. La visite de l’ange ne la surprend pas outre mesure; mais elle n’en tire aucun orgueil. Bien au contraire elle se dit la servante du Seigneur et accepte que la volonté de Dieu se fasse en elle, sachant bien que cela va concerner toute sa vie et non pas un seul instant! Elle croit, elle vit sa foi en obéissant tout simplement, à ce que l’ange vient de lui révéler de la part de Dieu.

Ce n’était pourtant pas une petite nouvelle! Elle allait être mère, et pas n’importe quelle mère, mais bien la mère de Dieu! Par le oui de Marie, par sa foi et son obéissance, commence concrètement en ce monde l’histoire de notre salut!  Si Marie n’avait pas dit oui, que se serait-il passé ? Nous voyons bien souvent Marie, comme la «Très Sainte Vierge » comme une femme parfois hors du commun, et parfois même on en oublie son humanité pour en faire une espèce de «  déesse » ! Quelle erreur ! Marie était avant tout, une jeune fille de son temps, engagée dans la vie de son temps, elle avait aussi sa liberté de réponse! Certes elle avait reçue une grâce particulière quant à l’amour de Dieu, mais cela n’enlève rien à sa liberté de réponse. Elle a choisi d’obéir à Dieu, de se livrer totalement à lui.

Et comme l’ange lui révèle aussi que sa vieille cousine attend un enfant, elle ne s’arrête pas sur elle même, mais s’empresse d’aller l’aider durant les derniers mois de sa grossesse. Quand elle arrive, elle ne crie pas sur les toits qu’elle va être la mère de Dieu, pour l’heure c’est encore un secret entre elle et Dieu, mais Elisabeth se rend compte de cette merveille qui se passe en Marie ! Et c’est ensemble qu’elles vont louer le Seigneur, Elisabeth par son cri de foi : 

" Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein !  Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?  Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.   Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !  "

Et Marie par le magnificat :

" Mon âme exalte le Seigneur,  - et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,  parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.  Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,  car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.  Saint est son nom,  et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.   Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.   Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,  Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.   Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,  selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais !  " 

Ce texte est très intéressant car il nous montre Marie dans sa condition humaine et dans sa vocation d’être la mère de Dieu. L’humain et le divin ne sont pas en conflit chez elle, mais au contraire ils s’équilibrent parfaitement, s’unissent parfaitement. 

On ne peut réduire Marie uniquement à sa vocation de Mère du Fils de Dieu, c'est-à-dire ne voir que la grâce divine qui l’a habitée, sans en considérer également son humanité toute simple, pas plus que l’on ne peut la réduire à une « femme comme toutes les autres », car elle a eu de très grandes grâces pour vivre sa mission.

Simple femme, elle est décrite dans son état civil si on peut dire, c’est une jeune fille de son temps, vierge, elle est promise en mariage à un homme nommé Joseph. Apparemment rien ne la diffère des autres jeunes filles. Marie est une femme bien humaine, dont la vie devrait se dérouler normalement au sein de sa société. Le texte à proprement parler ne nous en dit pas plus.

Sa grandeur d’âme apparait lorsque l’ange lui parle ; elle est bouleversée, c'est-à-dire profondément émue lorsque l’ange lui annonce la volonté de Dieu.  Elle ne craint pas l’ange, cela démontre en elle une vie de foi profonde, où le divin se mêle à l’humain, non que l’on puisse dire qu’elle ait eu déjà affaire à un ange, mais simplement que son cœur de priante est ouvert aux réalités du ciel. Quant à sa réponse, elle nous montre deux autres traits de la personnalité de Marie : elle est à la fois humble, car elle ne s’enorgueillit absolument pas de ce qui lui arrive, et dans cette humilité elle se fait obéissante. Cette obéissance même nous montre a quel point Marie en son cœur est pratiquante et offerte à Dieu. Dans ce oui, qu’elle dit, elle s’offre totalement à Dieu pour toute sa vie.  C’est un oui qu’elle prononce, non parce qu’elle ne pourrait faire autrement, mais parce que son cœur est déjà tout tourné vers Dieu.

Il est bon de réaliser ici, que Dieu n’arrive pas à l’improviste dans la vie de Marie. Il ne l’a pas choisie au hasard. Il l’a préparée depuis très longtemps déjà en son cœur. Sa vie de foi, dans l’attente du Messie en est la preuve.

Marie est pleinement femme, une femme comblée de la grâce de Dieu certes mais une femme pleinement humaine. Elle n’est pas Dieu, elle n’est pas de nature divine, elle est la servante de Dieu. Et c’est en cela que réside toute sa grandeur. Avoir su s’ouvrir a la grâce de Dieu, pour répondre pleinement à son appel ! Et devenir ainsi la mère de Jésus Christ, la mère du Fils Unique de Dieu.

Et Marie au cœur de son appel reste profondément humaine, elle ne se pâme pas devant sa mission, ni dans l’habitation de Dieu en elle. Non, l’évangile nous la montre tout au contraire dans le souci des autres. En effet, l’ange lui ayant annoncé que sa cousine, qui en a passé l’âge, attend un enfant, non seulement elle ne doute pas, mais elle va aussitôt se mettre en route vers elle. Elle ne va pas vers Elisabeth avec un esprit d’orgueil, pour se faire valoir auprès d’elle de la grandeur de ce qui lui arrive, non, elle va simplement pour la servir, pour l’aider dans les derniers mois de sa grossesse. Et lorsque sa cousine elle-même reconnait ce qui se passe en Marie, elle ne s’enorgueillit pas dans le style  « je suis heureuse, Dieu m’a choisie, car je suis la meilleure … » non elle loue Dieu, en reconnaissant sa petitesse et la grâce immense qui lui est faite ; mais qui lui est faite, non pour elle-même mais pour tous les hommes.

Marie est vraiment une femme, qui vit au milieu des autres, et qui en a soin. La vocation de Marie s’inscrit au plein cœur de son humanité.

Marie future mère de Dieu est déjà « sœur » des hommes et par la grâce de Dieu elle ne va pas tarder à devenir aussi mère des hommes. C’est ce que nous voyons plus clairement dans le récit de la Passion.

La passion …..Au pied de la croix … mère de Dieu et mère des hommes...

La vie de Marie va se dérouler dans l’ombre de Jésus. Marie reste très discrète sur l’identité de son Fils, elle n’en dit rien, tant et si bien que pour les gens qui le connaisse ce n’est que le fils du charpentier. Lorsque Jésus commencera sa mission, à 30 ans, elle le suivra  sans se mettre en avant, se mêlant  aux autres femmes qui le suivent de loin. L’humilité de Marie est telle, qu’elle se fera toujours servante.

Marie suivra Jésus. Elle le suivra jusqu’au bout, jusqu'à la croix! Là, son oui de l’annonciation trouvera sa pleine réalisation !

Jésus et Marie ont toujours eu un lien très fort, et lorsqu’il voit ainsi sa mère, au pied de la croix il ne veut pas la laisser seule, il la confie alors à son disciple bien-aimé, Jean, et il confie aussi Jean à Marie, les invitant ainsi à s’aimer et maternellement et filialement ! (Jean 19/25.27)

Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.   26 - Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : " Femme, voici ton fils.  "  27 - Puis il dit au disciple : " Voici ta mère.  " Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui.   

Il est a noté ici que Jean n’était pas le seul avec Marie au pied de la croix. Il y a avait aussi la sœur de Marie ; Marie femme de Clopas …  bien que le terme sœur ne soit pas ici a prendre au sens commun mais au sens de cousine, (famille élargie), Marie femme de Clopas est de sa famille et donc Jésus aurait très bien pu confier sa mère à la famille... mais il n’en fait rien, il la confie à un de ses disciples, qui est là : Jean. Et non seulement il la confie à Jean, mais il demande aussi à Marie d’accepter Jean comme son fils, donc de se conduire envers lui comme si elle était réellement sa mère. Ce n’est pas rien ! Ce n’est pas anodin, et cela va beaucoup plus loin que d’avoir le souci de ne pas laisser sa mère, dans le besoin.

Agissant ainsi c’est donc à tous ses apôtres, que Jésus donne la place de mère à Marie

Or Jean et les apôtres sont l’Eglise du Christ. Marie se trouve donc bien être mère de l’Eglise, tant hier, qu’aujourd’hui. Et l’Eglise a donc la responsabilité aussi de prendre soin de sa mère  donc de l’honorer, de la respecter et de la servir.

Marie Mère de Dieu  est Mère des hommes !

Marie aujourd’hui ? Mère du Christ et notre mère …

L’Eglise a toujours donné une grande place à Marie. Marie est la mère de l’Eglise, elle est celle qui éduque, celle qui protège, celle qui intercède pour les pauvres pécheurs que nous sommes. Elle est celle qui conduit sans cesse vers Jésus. Marie ne veut rien pour elle même, elle ne désire qu’une chose : que Jésus soit aimé et honoré comme étant le Fils de Dieu et Dieu lui même. Toutes ses interventions, toutes ses apparitions en notre monde vont en ce sens.

Certains diront peut-être «  pourquoi alors, demande-t-elle de lui construire églises et basilique sur les lieux de ses apparitions ? » La réponse est simple : pour nous attirer plus surement à Jésus ! Que vit-on en effet dans une église ? On célèbre les sacrements ! On vient y recevoir le pardon des péchés et communier au Corps et au Sang du Christ !  Marie nous attire ainsi dans la maison même de Dieu ! Marie nous rassemble autour d’elle pour nous présenter Dieu, avec toute la miséricorde et la tendresse de son cœur de maman.

Tout au long de ses apparitions Marie ne fait qu’appeler à aimer Dieu,  c’est un appel à la conversion profonde de notre cœur.

Devant la sainteté de Dieu, nous sommes tous de pauvres pécheurs, tous des « enfants terribles » qui  ne cessons de faire «  les 400 coups » ! Dieu qui nous aime a permis que Jésus meurt sur la croix et ressuscite pour que nous puissions avoir accès à la vie éternelle. Dieu nous offre cette vie éternelle, mais il n’en reste pas moins que nous devons accueillir ce cadeau dans la foi, et la foi implique de mener une vie qui y corresponde. Marie ne nous sauve pas, Jésus est seul sauveur, mais elle nous aide accepter la grâce de Dieu. Elle intervient au cœur de notre vie, non d’elle-même car elle ne peut rien d’elle-même, n’étant pas Dieu, mais elle intercède auprès de Dieu comme une maman sait le faire, et nous obtient ainsi bien des grâces tangibles, concrètes… Ayons conscience que ces grâces ne sont pas seulement pour notre bien terrestre, elles sont avant tout pour nous aider à prendre le vrai chemin de la vie avec Dieu, chemin de vie ou l’amour se conjugue avec la foi et l’humilité.

La prière même du rosaire, si nous la vivons en vérité du plus profond de notre cœur est un chemin d’humilité et de confiance envers Dieu trois fois saint. Contempler les mystères de la vie et de la mort du Christ n’est-ce pas en effet ouvrir notre cœur à Dieu ? Et prier Marie en ces instants, en récitant « je sous salue Marie … » n’est-ce pas lui demander de jouer son rôle de mère envers nous auprès de Dieu ? 

Prier le rosaire, c’est accepter Marie comme notre mère, c’est commencer à vivre en lui obéissant comme Jésus lui-même lui a obéi de son vivant.

Marie, mère de Dieu est mère des hommes, et notre mère.

Marie est notre mère, nous avons donc non seulement à la respecter, mais à l’aimer. Et comment aime-t-on réellement sa mère sinon en lui offrant notre cœur et les gestes d’amour issus de notre cœur. Mais Marie est-elle vraiment notre mère ? Celle que nous voulons honorer, respecter et accompagner au sein de sa mission dans le monde.

Consécration à Marie

L’église propose au croyant qui veut reconnaitre et recevoir Marie comme sa mère de vivre une consécration à Marie. 

Mais qu’est-ce qu’une consécration ?

Consacrer veut dire : rendre sacrée une chose ou une personne. Par exemple, pour le chrétien, le sacrement du baptême est l’acte qui le rend sacré à Dieu pour toute sa vie. C’est une alliance sacrée dans laquelle Dieu et l’homme sont engagés dans une réelle relation de vie et d’amour.

En ce sens, l’on ne peut se consacrer qu’à Dieu car lui seul est Dieu et donc maitre de tout. Pourquoi alors l’Eglise parle-t-elle de consécration à Marie ? Car enfin Marie n’est pas Dieu, elle est, elle aussi, simple  créature de Dieu.

En fait, la formule est raccourcie dans son libellé ; se consacrer à Marie signifie se consacrer à Dieu par les mains de Marie. C’est reconnaitre que Dieu a réellement confié à Marie une mission maternelle auprès de l’humanité comme il lui a confié la mission d’être la mère de Jésus.

Se consacrer à Marie, c’est donc accepter Marie pour Mère comme Jésus lui-même l’a acceptée en venant au monde par elle, comme Jésus l’a acceptée en lui obéissant durant toute son enfance, comme Jésus l’a l’acceptée en prenant aussi soin d’elle et en l’associant à sa propre mission .

Se consacrer à Marie, c’est reconnaitre que Marie est mère du Fils unique de Dieu et participante à la mission du Christ, c’est donc s’offrir nous aussi, comme elle, et avec son aide à participer à la mission du Christ en notre monde.

Se consacrer à Marie, c’est reconnaitre que Jésus lui confie encore aujourd’hui la mission de Mère des hommes, c’est nous engager à œuvrer avec elle, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Comment œuvrer avec elle, car tout acte de consécration, n’a de sens et de réalité effective que s’il est suivi de gestes concrets. Cela se manifeste par la prière, notamment celle du rosaire. Mais aussi par l’obéissance aux messages de Marie lors de ses apparitions. Je parle ici bien sur, des apparitions reconnues par l’Eglise. Or que demande Marie ? Elle demande de prier, de se convertir, de recevoir régulièrement les sacrements (réconciliation, eucharistie) de mener une vie qui soit en accord avec la parole de Dieu. Dès lors, se consacrer à Marie, ou aller en pèlerinage sur tous les lieux de ses apparitions n’a aucun sens si cela n’amène pas une réelle vie d’amour avec Dieu et avec les autres.

Conclusion.

Marie simple jeune fille juive, mais ayant une foi profonde et un cœur aimant Dieu, a dit oui à la maternité du Fils de Dieu, elle a dit oui, non seulement pour le mettre au monde, mais pour vivre avec lui toute sa vie, lui apportant son amour maternel jusqu’au pied de la croix.

Marie au pied de la croix dit oui à la maternité de l’humanité en acceptant d’être la mère de Jean. Elle a dit oui, non seulement pour aimer Jean comme une mère mais vraiment pour aimer tous les hommes comme une mère, pour nous aimer comme une mère.

Et Jean en acceptant Marie comme Mère, s’est engagé à prendre soin d’elle, et à la respecter, mais aussi à lui obéir comme un fils peut le faire. La mission de Marie est de conduire les hommes à Dieu afin qu’ils puissent s’ouvrir à l’amour du Christ mort et ressuscité pour qu’ils aient la vie éternelle. Jean vivant auprès de Marie était participant aussi de cette mission permettant à Marie de jouer son rôle de maman auprès de tous ceux qui l’approchaient.

Marie, mère de Dieu et mère des hommes, est au cœur de notre vie. Mais quelle place lui faisons-nous réellement ? Quel enfant sommes-nous pour elle ? Sommes-nous de ces enfants gâtés, ou profiteurs qui ne s’approchent d’elle que pour lui demander des grâces sans véritable souci de conversion ? Sommes-nous de ces enfants aimants et dévoués qui font effort de conversion dans le respect de son amour de mère ? Sommes-nous de ces enfants qui reconnaissant la mission de Marie au cœur de notre monde s’y engage aussi par la prière, par les œuvres ?    A chacun de nous de répondre maintenant.

Myriam de Gemma