MARIE / Vivre avec Marie

Introduction

Le mois d’aout nous rejoint, et ce mois ci nous aurons la grande fête de l’assomption!

L’origine de cette très grande fête de Marie se trouve dans la tradition chrétienne dès l’origine. En 1950, le premier Novembre Le pape Pie XII déclare dans solennellement, comme dogme; que Marie est monté au ciel avec son âme et son corps. Il a promulgué ce dogme après avoir consulté tous les évêques du monde et n’a en fait, fait que transcrire la tradition orale de l’Eglise, considérant que cette tradition était inspirée par l’Esprit Saint.

Nous ne détaillerons pas ici toutes les fêtes de Marie ni tous ses noms ou ses apparitions, mais nous profiterons de l’occasion de cette fête pour réfléchir un peu plus sur Marie, surtout sur sa place dans notre vie, et donc sur notre façon de la prier, de vivre l’amour du Christ et des autres avec elle.

Pour cela commençons donc de voir ce que nous dit la parole de Dieu à son sujet.

Marie dans la Bible

Marie comme toutes les jeunes filles juives de son temps savaient qu’un Messie était promis par Dieu à Israel, elle savait qu’il naîtrait d’une vierge, ainsi que le dit  Isaïe au chapitre 7 verset 14

- C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel.  

Elle attendait le Messie, et c’est à elle que Dieu envoie son ange pour lui annoncer cette grande nouvelle : c’est elle qui a été élue pour ce grand mystère ! Prenons le temps de lire l’évangile de Luc en 1/26.38 et surtout de visualiser cette scène comme si nous y étions et regardons Marie attentivement.

Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »L'ange lui répondit : « L'Esprit - Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son Ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera Saint, et Il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : - la femme stérile - Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors :«Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole.»Alors l'ange la quitta. En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth.   Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint.   Alors elle poussa un grand cri et dit : " Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein !  Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur  ?  Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.   Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !  "   Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur,  - et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,  parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.  Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,  car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.  Saint est son nom,  et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.   Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.   Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,  Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.   Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,  selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais !  "  Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.   

Marie est une jeune fille toute simple; toute humble. Profondément croyante. La visite de l’ange ne la surprend pas outre mesure; mais elle n’en tire aucun orgueil. Bien au contraire elle se dit la servante du Seigneur et accepte que la volonté de Dieu se fasse en elle, sachant bien que cela va concerner toute sa vie et non pas un seul instant! Elle croit, elle vit sa foi en obéissant tout simplement, à ce que l’ange vient de lui révéler de la part de Dieu.

Ce n’était pourtant pas une petite nouvelle! Elle allait être mère, et pas n’importe quelle mère, mais bien la mère de Dieu! Par le oui de Marie, par sa foi et son obéissance, commence concrètement en ce monde l’histoire de notre salut!  Si Marie n’avait pas dit oui, que se serait-il passé ? Nous voyons bien souvent Marie, comme la «Très Sainte Vierge » comme une femme parfois un peu hors du commun, mais elle était avant tout, une jeune fille de son temps, engagée dans la vie de son temps, elle avait aussi sa liberté de réponse! Elle a choisi d’obéir à Dieu, de se livrer totalement à lui. Et comme l’ange lui révèle aussi que sa vieille cousine attend un enfant, elle ne s’arrête pas sur elle même, mais s’empresse d’aller l’aider durant les derniers mois de sa grossesse. Quand elle arrive, elle ne crie pas sur les toits qu’elle va être la mère de Dieu, pour l’heure c’est encore un secret entre elle et Dieu, mais Elisabeth se rend compte de cette merveille qui se passe en Marie ! Et c’est ensemble qu’elles vont louer le Seigneur  Elisabeth par son cri de foi : 

" Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein !  Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?  Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.   Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur !  "

Et Marie par le magnificat :

" Mon âme exalte le Seigneur,  - et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,  parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.  Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,  car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.  Saint est son nom,  et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.   Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe.   Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,  Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.   Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,  selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais !  " 

Revenue ensuite à Nazareth, elle annonce la nouvelle à Joseph qui a plus de mal à croire à la réalité de Dieu, mais c’est aussi un homme de cœur et de foi et Dieu va intervenir en lui pour lui révéler la vérité, en songe, et dès lors, lui aussi ne discutera pas mais comme Marie dira oui, il manifestera cette obéissance en épousant Marie, et en élevant Jésus comme son fils! Il fera tout pour le protéger, il fuira même suivant les récommadations de l’ange jusqu’en égypte, et il n’en reviendra que lorsqu’il aura été averti qu’il n’y a plus de danger pour eux. Marie suivra toujours.

On aurait pu croire, à écouter les paroles de l’ange,

Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin.

que tout irait pour le mieux, qu’il n’y aurait pas de problèmes matériels ou humains. Pensez donc le Fils de Dieu, le descendant du roi David, devant règner pour toujours sur le royaume ! Eh bien non ! La réalité se fit tout autre ! La naissance ne se passera même pas dans la maison de Nazareth mais bien dans une étable, à Bethléem, au milieu des animaux! Et ignorée de tous! Dieu vient au monde et personne ne le sait ! … Seuls les bergers seront avertis par les anges! Quelle belle « cour » pour un fils de roi ! Pour le fils de Dieu !… Mais justement Dieu aime les humbles, les petits ! Lisons donc la suite de Luc

Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité.   2 - Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie.   3 - Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville.   4 - Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David -  5 - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.   6 - Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter.   7 - Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle.   8 - Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit.   9 - L'Ange du Seigneur se tint près d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté ; et ils furent saisis d'une grande crainte.   10 - Mais l'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : 11 - aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David.   12 - Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.  "  13 - Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, qui louait Dieu, en disant : 14 - " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance !  "  15 - Et il advint, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, que les bergers se dirent entre eux : " Allons jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître.  "  16 - Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche.   17 - Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ;  18 - et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.   Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur.   20 - Puis les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, suivant ce qui leur avait été annoncé.   

Marie et Joseph, tout en sachant bien qu’ils sont désormais en Jésus, les parents du fils même de Dieu, ne se sentent pas au dessus des lois et encore moins au dessus des lois du temple, et donc ils vont aller au temple pour faire circoncir Jésus, suivant la tradition, le consacrant à Dieu comme tout parent le ferait pour un premier né. Et là que se passe-t-il? Voilà un pauvre homme, un vieillard qui attend le salut de Dieu et qui prie pour cela! Dieu lui révèle alors, qui est en réalité l’enfant, et il va le clamer, mais les autres autour de lui ne réaliseront pas vraiment ce qu’il dit. Marie et Joseph eux comprennent chaque mot ! Et ils sont bien étonnés de voir et d’entendre cet homme mais ils savent que c’est Dieu qui parle à travers lui et ils reçoivent ses paroles en leur cœur, pourtant la fin n’est guère réjouissante ! Qui ne tremblerait devant de tels mots

il doit être un signe en butte à la contradiction et toi-même, une épée te transpercera l'âme! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs.  "  

Marie, entend et accepte en son cœur ! Ce faisant elle redit oui à Dieu. Elle sait maintenant que tout ne sera pas facile, et elle se tient prète !  Prenons le temps de relire ce passage.

21 - Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l'ange avant sa conception.    22 - Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,  23 - selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur,  24 - et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.   25 - Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon.  Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui.   26 - Et il avait été divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.   27 - Il vint donc au Temple, poussé par l'Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard,  28 - il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit :   29 - " Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ;  30 - car mes yeux ont vu ton salut,  31 - que tu as préparé à la face de tous les peuples,  32 - lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël.  "   33 - Son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui.   34 - Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère : " Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction -  35 - et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs.  "  

Marie est une âme de prière, elle est attentive à la parole de Dieu, elle est toujours prête à y adhérer, c’est ce qui lui permet de s’engager de tout son cœur dans sa mission de maman auprès de Jésus. Ce ne sera pourtant pas toujours facile de comprendre sa vie d’enfant du Père. Ainsi quand à 12ans Jésus reste au temple pour parler de Dieu avec les docteurs de la loi, ils en sont peinés, ils ont eu si peur de l’avoir perdu! Trois jours à chercher son enfant, c’est long, très l ong! Jésus de son côté comprenant alors que son heure n’est pas encore venue va retourner avec eux à Nazareth, jusqu’à l’heure effective de sa mission ; ainsi que nous le dit StLuc

Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque.   42 - Et lorsqu'il eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête.   43 - Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents.   44 - Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances.   45 - Ne l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem.   46 - Et il advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ;  47 - et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.   48 - A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : " Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela  ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés.  "  49 - Et il leur dit : " Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? "  50 - Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire.   51 - Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis.  Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur.   52 - Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.   

A Cana, alors même que sa mission n’est pas vraiment commencée, Marie  qui sait bien qui est Jésus en réalité, lui demandera d’intervenir. Jésus ne refusant rien à sa mère agira comme nous le montre St Jean en 2/1.5

Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.   2 - Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.   3 - Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé.  La mère de Jésus lui dit : " Ils n'ont pas de vin.  "  4 - Jésus lui dit : " Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée.  "  5 - Sa mère dit aux servants : " Tout ce qu'il vous dira, faites-le.  " 

Plus tard quand Jésus vivra sa mission, Marie le suivra. Elle le suivra jusqu’au bout, jusqu'à la croix! Là, son oui de l’annonciation trouvera sa pleine réalisation !

Jésus et Marie ont toujours eu un lien très fort, et lorsqu’il voit ainsi sa mère, au pied de la croix il ne veut pas la laissé seule, il la confie alors à son disciple bien aimé, Jean, et il confie aussi Jean à Marie, les invitant ainsi à s’aimer et maternellement et filialement ! (Jean 19/25.27)

Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.   26 - Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : " Femme, voici ton fils.  "  27 - Puis il dit au disciple : " Voici ta mère.  " Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui.   

Agissant ainsi c’est à tous ses apôtres, et par conséquent à toute l’Eglise qu’il confie sa mère et à sa mère qu’il confie l’Eglise. De là nous pouvons nous demander quelle est la place de Marie dans la vie de l’église

Marie dans l’Eglise

De tout temps l’Eglise a vécu sa foi en la Vierge Marie. Cette foi en la virginité de Marie est clairement exprimée dans le credo.

En 431 au concile d’Ephèse; les chrétiens affirmèrent leur foi en la maternité divine de Marie : Marie est la Mère de Dieu (Théotokos)

Beaucoup plus tard, en 1854, le pape Pie IX proclamera le dogme de l’Immaculée Conception, c’est à dire que Marie fut concue sans péché et donc préservée du péché originel

En 1950, un siècle plus tard, Pie XII définissait le dogme de l’assomption (montée au ciel de Marie) Bien que ce dogme fut officiellement défini très tard, la foi en l’assomption de Marie remonte très loin dans l’histoire de l’Eglise, au moyen age c’était même la plus grande fête mariale.

L’Eglise a toujours reconnue Marie comme la mère de Dieu et comme sa mère dans le Christ. En tout temps l’Eglise a prié Marie. Toutefois Marie n’a jamais remplacé le role unique de Médiateur qu’a le Christ. Dans le Royaume de Dieu la communion des saints existe et nous en sommes tous les bénéficiaires. Les saints sont nos aînés dans la foi, ils intercèdent pour nous nous les prions d’intervenir dans notre vie; à plus forte raison prions nous Marie, toute puissante sur le cœur de Jésus. Par ailleurs Marie ne ramène jamais à elle, mais nous conduit toujours à Jésus, elle nous révèle l’amour de Jésus pour nous.

Nous connaissons Marie sous beaucoup de noms différents, ces noms traduisent son action auprès de ses enfants que nous sommes, ils traduisent aussi sa sainteté, sa proximité du Cœur de Dieu. En voici quelques uns parmi les plus connus

Notre Dame du perpétuel secours,

Notre dame de la Paix,

Rosa mystica

Notre Dame du Sacré Cœur …etc.

Certains sont aussi reliés à ses apparitions

Notre Dame de Lourdes,

Notre Dame de la Salette

Notre Dame de Fatima... etc

Quoiqu’il en soit et quelque soit le nom que nous préférons lui donner c’est toujours la même Vierge Marie. Il n’y en a qu’une et pas trente six et son message revient toujours au même « Venez à Jésus, convertissez vous, aimez vous les uns les autres comme il vous a aimé ! »

Prenons le temps ici de dire un petit mot sur les apparitions. Les apparitions de Marie sont nombreuses, et dans le temps et dans le monde entier. Toutefois certaines de ces apparitions ont été reconnues officiellement par l’Eglise, d’autres non. Il ne nous appartient pas à nous, de décider de ce qui est exact ou non, fiable ou non. L’Eglise à des personnes spécialisées pour cela, à nous, il nous est simplement demandé de respecter l’autorité en la matière et donc de respecter les interdits qui peuvent être énoncés en certains lieux. Pour les autres nous pouvons nous y rendre en toute confiance .et fidélité à l’Eglise et à Dieu.

Prier et vivre avec Marie

Marie est la mère de Dieu, elle est aussi notre mère; et comme une maman, elle prie pour nous, elle nous guide, et nous protège. Nous pouvons toujours nous adresser à elle avec confiance.

Comment prier Marie? Par le rosaire bien sur, mais aussi par toute prière spontanée et confiante qui sort de notre cœur .

Cependant prier n’est pas suffisant, si nous aimons Marie nous devons aussi l’écouter et la suivre. A quoi bon en effet traverser le monde pour aller en pèlerinage sur le lieu de ses apparitions, si dans notre vie concrète de tous les jours, nous n’obéissons pas à ses appels, notamment ces appels à nous convertir? Nous devons apprendre d’elle, de son exemple, à vivre notre foi à Jésus au quotidien. Elle attend cet acte de foi et d’amour de chacun de nous.

Quel a été l’exemple de Marie ?

Elle a été écoute et accueil de la Parole de Dieu

  • Savons-nous lire avec notre cœur la parole de Dieu ?

  • Savons-nous l’entendre nous parler au fond de nous même ?

  • Prenons nous aussi réellement le temps de la prière quotidiennement, car pour entendre Dieu il faut se mettre à son écoute et cela ne se peut que dans la prière ?

  • Savons nous aussi nous arrêter pour regarder Jésus avec amour, comme Marie pouvait le regarder ?

Elle y a cru sans l’ombre d’une hésitation

  • Quand nous lisons l’évangile, croyons-nous vraiment à ce que nous lisons?

  • Sommes nous concernés directement par cette parole ou pensons nous qu’elle est bonne seulement pour les autres ?

  • Croyons nous aussi à tout ce que l’Eglise nous enseigne ?

Elle a donné son assentiment «qu’il m’advienne selon ta parole », un accord total qui engage toute sa personne toute sa vie  

  • Savons-nous mettre notre vie en accord avec la parole du Seigneur ?

  • Savons-nous dire oui à Dieu lorsqu’il nous appelle ?

  • Ou avons nous du mal à rentrer dans l’obéissance à son appel … peut être alors est-il bon que nous nous arrêtions un moment pour réfléchir sur notre amour effectif du Seigneur !

  • Sommes-nous prêts aussi à lâcher tous nos projets personnels pour suivre le Seigneur ?

Elle est restée humble et pauvre même, devant le Dieu, et devant les hommes aussi.  «Je suis la servante du Seigneur» Elle a menée une vie apparemment toute ordinaire et simple, mais toute remplie de Dieu.

  • Savons-nous garder la simplicité dans notre vie ? Dans notre relation avec les autres? Ou sommes-nous toujours en train de courir après les honneurs humains, les relations mondaines ?

  • Plus même, savons-nous accepter notre vie comme venant de Dieu ou voulons nous toujours autre chose?

  •  Savons-nous remercier Dieu pour la famille qu’il nous a donné ? …quel qu'elle soit !

  • Savons nous aussi nous accepter tels que nous sommes, avec toute notre humanité?

  • Savons-nous être attentifs à leurs besoins. Savons-nous vraiment nous mettre au service des autres? Ou nous contentons nous de dire: «  ça fait pitié ! »

Toute sa vie elle restera fidèle à sa parole, accompagnant Jésus chaque jour, dès l’étable à Noel, en passant par la fuite en Égypte, en voyant aussi les juifs qui n’aiment pas Jésus et qui lui veulent même du mal, allant enfin jusqu’au pied de la croix !

  • Sommes-nous fidèles à la parole donnée à Dieu ?

  • Sommes-nous fidèles à nos engagements dans l’Eglise ?

  •  Sommes nous prêts à aller jusqu’au bout de notre foi, de notre engagement, ou allons nous fuir aux premières blessures, aux premières difficultés en disant «c’est trop dur, Seigneur, c’est injuste Seigneur, je ne peux accepter et vivre cela !»

prenons un peu de temps pour nous interroger ainsi sous le regard de Marie.

 Conclusion

Parce que Marie a été et a vécu tout cela, elle a plu au Seigneur. Puissions nous la regarder en vue de l’imiter et de parvenir nous aussi à plaire de plus en plus au Seigneur, au sein même de notre faiblesse.

Demandons-lui d’intercéder pour la conversion de notre cœur, de notre vie selon le plan du Seigneur et non selon le notre.

Jetons nous dans ses bras pour découvrir son amour maternel pour nous, et découvrir aussi par elle de quel amour infini le Seigneur nous aime.

 Myriam de Gemma