Les 10 commandements

Les dix commandements

  Introduction

Bien que les dix commandements se trouvent dans l’Ancien Testament, ils sont toujours restés comme le fondement de la loi de la vie chrétienne.

Certains ne les apprécient pas à cause de leur formule un peu négative !  L’homme n’aime pas, par nature, qu’on lui restreigne son niveau de liberté, et cela est tellement vrai que certains sont même allés jusqu’à prendre pour slogan «  ni Dieu ni maître » !

Cependant cela ne doit pas être notre cas ! Si les dix commandements sont tournés de façon négative, «  tu ne feras pas … » c’est bien plus parce Dieu nous aime que parce qu’il veut nous limiter ! Il sait bien à quel point ce qu’il nous demande de ne pas faire, ce qu’il nous interdit, n’ayons pas peur du mot, est très dangereux pour nous ! Aussi son interdit ressemble-t-il à celui d’une maman qui tient son petit enfant loin du feu ! Elle sait que s’il voulait le toucher, celui ci le brûlerait

D’ailleurs, si nous prenons le temps de bien regarder le point de départ des dix commandements nous entendons cette parole de Dieu : « "Ecoute, Israël, Je suis le Seigneur, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison d'esclavage" (Ex 20, 2; Dt 5, 6) » Ainsi donc Dieu n’est pas un Dieu qui emprisonne, mais bien un Dieu qui libère et ce sont ses commandements même qui garantissent la vraie liberté de l’homme !

Par ailleurs lorsque Jésus est venu vivre parmi nous, il n’a pas supprimé la loi existante, donc les dix commandements, mais il est venu accomplir la loi, la compléter en quelque sorte.

« "N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir... Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le Royaume des Cieux; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume des Cieux" (Mt 5, 17. 19)… »

Et il prend même la peine de nous formuler lui même l’axe essentiel de la loi : l’amour : l’amour de Dieu, l’amour des autres et l’amour de nous-mêmes !

« "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit". Il ajoutait: "Le second lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. À ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes" (Mt 22, 37)-

Il apparaît donc déjà important que nous sachions les vivre non par contrainte, par obligation légale, mais dans l’amour.

Sachons bien aussi que Dieu ne demande pas l’impossible. Ce qu’il nous demande, il nous en donne la force et le courage ! Bien plus si nous écoutons sa parole, et les dix commandements font partie de sa parole il vient lui même vivre en nous !

«" Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et vous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui.    . »Jean 14/23

C’est vraiment là dessus que nous devons bâtir notre application de la loi !

Texte biblique

" Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude.  

Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi.  

Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre.  

Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car moi Yahvé, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux qui punis la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants pour ceux qui me haïssent, mais qui fais grâce à des milliers pour ceux qui m'aiment et gardent mes commandements.  

Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé ton Dieu à faux, car Yahvé ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux.  

Tu te souviendras du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ;  mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours Yahvé a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour, c'est pourquoi Yahvé a béni le jour du sabbat et l'a consacré.  

Honore ton père et ta mère, afin que se prolongent tes jours sur la terre que te donne Yahvé ton Dieu.  

Tu ne tueras pas.  

Tu ne commettras pas d'adultère.  

Tu ne voleras pas.  

Tu ne porteras pas de témoignage mensonger contre ton prochain. 

Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, rien de ce qui est à ton prochain.

et texte de l’Eglise

  1. 1.      Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout
  2. 2.      Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect
  3. 3.      Tu sanctifieras le jour du Seigneur
  4. 4.      Tu honoreras ton père et ta mère
  5. 5.      Tu ne tueras pas
  6. 6.      Tu ne feras pas d’impureté
  7. 7.      Tu ne voleras pas
  8. 8.      Tu ne mentiras pas
  9. 9.      Tu n’auras pas de désir impur volontaire
  1. Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.

Lorsque nous comparons ces deux textes, nous nous percevons tout de suite que l’Eglise a relié le premier et le deuxième commandement en un seul, par contre elle a dédoublé le dixième commandement biblique dans les N° 9 et 10

Cette séparation  existe dans l’église depuis Saint Augustin, et ils ont simplement été dédoublés pour rejoindre le nombre bibliques des 10 commandements

Les deux textes donc sont identiques par leur contenu, seul le découpage est différent. Mais prenons donc le temps maintenant de voir ces commandements un par un

1er commandement : Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout

« Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi.  Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas, car moi Yahvé, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux qui punis la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants pour ceux qui me haïssent,  mais qui fais grâce à des milliers pour ceux qui m'aiment et gardent mes commandements. »  (Exode 20/3.6)

Ce premier commandement nous met tout de suite en présence de Dieu, car nous ne pouvons réellement vivre pleinement notre vie en dehors de Lui ; c’est lui  qui nous libère de tout esclavage, de tout emprisonnement, de tout lien et tout de suite il nous met en garde contre les croyances erronées qui ne pourraient que nous séparer de lui et donc nous couper de sa vie !

Dieu est le seul Dieu, il n’y en a pas d’autre ! S’attacher à cela est primordial, pour nous éviter toute déviation ! Certes nous pouvons nous dire qu’aujourd’hui nous n’avons pas les idoles du temps passé ! Sans doute, mais pourtant nous nous en sommes créé bien d’autres, et nous leur donnons la priorité dans nos vies quotidiennes. Quelles sont ces idoles ? Oh ! Elles sont bien nombreuses, mais peut être, peut-on tout de même citer ici les plus voyantes : l’argent, le pouvoir, le sexe, le culte de notre corps, de notre apparence devant les autres… quand encore nous ne devenons pas « fan » de telle ou telle personne, comme un artiste par exemple, au point de tout lui consacrer, de nous habiller comme lui de vivre comme lui, de l’imiter en tout !!!….

Pratiquer la magie, tirer les cartes ou chercher son avenir dans quoi que ce soit, appeler les esprits de l’au-delà pour notre compte, nos intérêts, notre curiosité, … etc. est également pécher contre ce premier commandement ! Pratiquer de telles choses c’est en fait se mettre à plus ou moins long terme sous la dépendance du malin, et là donc, nous nous coupons de Dieu, ce n’est plus lui seul que nous adorons !

Tout cela est autant d’idoles qui nous coupent de la loi de Dieu et donc de Dieu lui-même. Nos idoles ne sont pas de pierre ou de bois ; non, elles sont pires car elles sont internes à nous-mêmes dans notre égoïsme, notre égocentrisme et reconnaissons-le, elles sont bien plus difficiles à abattre que si elles étaient en pierre ou en bois ! C’est pourtant ce que nous allons devoir faire, si nous voulons vraiment aimer Dieu et le reconnaître comme le seul Dieu, le seul maître de notre vie.

Mais il faut ici prendre aussi le temps de bien définir, comment nous, catholiques, considérons les images religieuses qui ornent nos maisons et les statues qui ornent nos églises. Ces images, ces statues de saints et saintes, nous parlent de Dieu, c’est tout. Elles ne sont pas Dieu et nous ne les adorons pas en tant que telles. Elles sont le témoignage de l’amour de Dieu pour son peuple.

De même lorsque je prie un saint ou une sainte, je ne la considère pas comme Dieu, mais simplement comme une créature de Dieu qui peut intercéder en ma faveur auprès de notre Père ! Un saint ou une sainte ne fera jamais que nous conduire à l’amour de Dieu ! (voir l’enseignement sur la communion des saints)

La créature n’est pas Dieu, seul le Créateur est Dieu ! Et à lui seul va notre adoration ! A lui seul, va l’offrande de notre cœur, de notre vie !

Dieu est un Dieu d’amour qui nous parle, qui parle à notre cœur, qui nous écoute et nous répond, qui vient à notre aide, Dieu est un Dieu d’amour, un Dieu d’alliance, et il fait ici une alliance avec chacun de nous, il nous dit simplement, « suis ma loi, mes conseils et tu seras en moi et moi je te comblerai. »

C’est à travers toute notre vie, dans tout son quotidien qu’il nous faut aimer Dieu ! On ne peut l’aimer à moitié. Ou notre cœur est à Dieu où il ne l’est pas ! Si nous prenons le temps de regarder notre comportement par rapport à la loi de Dieu, à son appel, nous nous rendons compte que, soit nous choisissons de lui obéir, soit nous choisissons de lui désobéir pour suivre nos propres vues ! Certes il n’est pas facile d’être toujours dans l’obéissance, mais nous devons y tendre, et surtout appeler sans cesse Dieu à notre aide pour qu’il nous y aide ! Dieu est amour et c’est l’amour seul qui nous permettra d’atteindre à cette perfection !

Dieu nous veut pour lui seul, ne dit-il pas: « Je suis un Dieu jaloux ! »

Cette phrase peut nous choquer car pour nous la jalousie est un grave défaut, notre jalousie étant une appropriation esclavagiste de l’autre, un amour possessif pour nous en oubliant l’autre. La jalousie de Dieu n’est pas du même ordre, il ne veut pas d’autres dieux en nous non à cause de lui même mais bien avant tout pour nous, car il veut pour nous la Vie et non la mort ! Sa jalousie est semence de liberté, de vie ! Il ne veut pas nous voir asservis, prisonniers du mal !  Il ne le veut tellement pas, que dans son immense amour il ira jusqu’à donner son Fils unique, pour nous !

Oui Dieu veut plus que toute notre fidélité, signe concret de notre amour pour Lui, car c’est elle qui nous maintient en lui. L’amour a en effet besoin de la fidélité pour s’épanouir ! Mais force nous est de reconnaître que nous en sommes bien incapables et cette fidélité, il nous faut la demander à Dieu même, en permanence dans la prière, l’adoration !  Et qu’est-ce qu’adorer Dieu sinon demeurer en sa présence et s’efforcer de tout vivre en fonction de lui parce qu’on l’aime, parce qu’il est « notre tout », notre oxygène, notre Vie ! ?

2em commandement : Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect

« Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé ton Dieu à faux, car Yahvé ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux. »    

Ici il n’est plus question d’autres Dieux, puisque nous avons admis qu’il n’y en a qu’un seul ! Il est donc important de voir maintenant comment nous le considérons, comment nous vivons avec lui.

Dieu mérite notre respect autant que n’importe quelle créature, même beaucoup plus puisque non seulement il est notre créateur mais qu’il nous aime ! Il nous l’a suffisamment prouvé en Jésus qui meurt sur la croix pour nous !

  • Ø Respecter Son Nom

Lorsque nous respectons quelqu’un, nous respectons son nom, nous ne l’affublons pas non plus de quolibets plus ou moins péjoratifs. Respecter Dieu implique donc aussi de respecter son Nom et donc ne pas jurer à tort et à travers. C’est là la première règle essentielle du respect.

Dans la bible le nom d’une personne n’est pas qu’un simple mot, c’est la personne même ! Le nom rend présent ; les juifs avaient tellement conscience de cela, qu’ils ne prononçaient jamais son Nom !

Pour nous, nous disons chaque jour dans notre prière « au nom du Père du Fils et du Saint Esprit » ! Notre prière commence même par cela ! Et lorsque nous louons le Seigneur, nous le louons par son nom !  Que le nom du Seigneur soit donc sanctifié par toute notre vie !

Respecter le Nom du Seigneur, c’est respecter Dieu ! Manquer à ce respect élémentaire c’est l’offenser ! Certains de ceux qui jurent facilement auront tendance à dire, « mais c’est une expression ! Ce n’est pas Dieu que je vise ! Il le sait bien ! » Pourtant cela n’est pas amour de Dieu alors il faut perdre cette habitude, elle est mauvaise et lui est une offense …que nous en ayons conscience ou pas ! Car, que nous le voulions ou non, user du nom de Dieu, de Jésus-Christ, de la Vierge Marie et des saints d'une façon injurieuse est un blasphème !

Respecter le nom du Seigneur, c’est aussi obéir à sa parole ; c’est faire ce qu’il attend de nous ! Rappelons nous ce que dit l’évangile : "Il ne suffit pas de me dire 'Seigneur, Seigneur!' pour entrer dans le Royaume des cieux; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Beaucoup me diront, ce jour là: « Seigneur, Seigneur ! N’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ?... chassé les démons ?... fait de nombreux miracles ? » Alors, je leur déclarerai: « Je ne vous ai jamais connus; écartez vous de moi, vous qui commettez l'iniquité ! » (Mt 7, 21 23).

  • Ø Respecter son lieu : l’église

Respecter Dieu c’est aussi respecter les lieux où Dieu  réside, notamment les églises ! Attention donc à ne pas entrer dans une église sans prendre le temps de saluer le Seigneur par une génuflexion ou une courte prière devant le tabernacle ! A-t-on déjà vu quelqu’un rentrer dans une maison sans dire bonjour à son hôte, sans lui parler ? Alors pourquoi le faire avec le Seigneur ! Une église n’est pas un hall de gare ou l’on ne ferait que passer ! Non Jésus est là dans sa présence réelle ! Prenons donc vraiment le temps de le saluer !

Ce lieu est saint, parce que Dieu est saint ! Il est donc important d’y faire attention à notre tenue  à notre conduite, encore plus que lorsque nous sommes à l’extérieur. On ne peut y faire n’importe quoi ! Nos attitudes physiques extérieures sont l’expression de nos sentiments intérieurs ! Or Dieu nous veut saints comme lui est saint. Rentrant dans une église, c’est devant sa sainteté que nous nous mettons ! Ne faisons donc pas ce qui lui déplait par manque de respect. Certes Dieu nous ouvre sa maison il nous y accueille pleinement ! Mais il n’en reste pas moins que c’est SA maison ! Il y est toujours présent, nous avons donc à y vivre toujours avec lui !

Le premier commandement de Dieu étant l’amour, dans l’église, si nous rencontrons notre frère ou notre sœur en Lui, veillons particulièrement à la tenue de nos propos et de nos gestes !

Veillons aussi à notre tenue vestimentaire ! En effet si nous avions à rendre visite à un président, à un roi, même si nous faisions partie de ses proches, nous présenterions nous devant lui en haillons sales, ou en tenue indécente ??? Certes non, alors ne le faisons pas avec Dieu il est bien plus qu’un président, qu’un roi ! Que notre tenue soit donc décente et sobre par respect pour Dieu mais aussi pour ne pas provoquer de mauvaises pensées ou mauvais commentaires chez les autres … car nous serions responsables de cela devant le Seigneur !!!! 

  • Ø Respecter nos serments

Bien que la bible dise « tu ne jureras pas », il peut nous arriver dans certaines circonstances vraiment sérieuses de prêter serment, ou de faire un vœu. Jurer et prêter serment, c’est prendre Dieu à témoin de la vérité de notre engagement et ce n’est pas une petite chose ! Dieu n’est pas une girouette, il est toujours fidèle dans ses promesses. Ce que nous lui promettons nous avons à le tenir ! Prenant Dieu à témoin, nous lui avons rendu hommage le reconnaissant comme la source de toute vérité, nous ne pouvons donc maintenant l’offenser en ne respectant pas notre engagement ou en disant des mensonges ! Le faux serment appelle Dieu à témoigner d'un mensonge et le parjure est un manquement grave envers le Seigneur !

Aujourd’hui nous avons bien plus de mal que dans les siècles passés à comprendre et à respecter nos engagements devant le Seigneur ! Nous sommes tellement habitués à résilier nos contrats humains quand ils ne nous arrangent plus ou quand ils nous dérangent ! Bien souvent nous voulons croire que Dieu, qui est amour comprendra nos raisons de démissions !!! Peut-on réellement penser que Dieu balaiera comme un fétu de paille…. nos sacrements de mariage ? ….Nos vœux religieux quels qu’ils soient ???? …etc.

Ne soyons pas trop rapides dans nos engagements et serments afin de ne pas l’offenser ensuite par nos démissions et si nous faisons un serment devant Lui, quel qu’il soit, respectons ce serment, pour le respecter Lui !!!!

Le troisième commandement Tu sanctifieras le jour du Seigneur

« Tu te souviendras du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ;  mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours Yahvé a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour, c'est pourquoi Yahvé a béni le jour du sabbat et l'a consacré. »  

  • Ø Eucharistie dominicale

Ce troisième commandement est important puisqu’il concerne, l’eucharistie dominicale et le repos pour Dieu

Aujourd’hui tout heureux d’avoir un jour de congé par semaine, nous en profitons pour nos plaisirs personnels, en cela rien de mal en soi sauf que Dieu lui nous offre ce repos pour que nous puissions nous ressourcer en lui, avec lui ! C’est un jour de rencontre personnelle qu’il nous propose !  Une intimité régulière avec chacun de nous qu’il souhaite ! Comment en faisons-nous cas ?

Pour les non croyants, le dimanche est le dernier jour de la semaine, on a fini de travailler ! ne dit-on pas : « la semaine est finie ! vive le week-end ! » Pour le chrétien ce n’est pas cela, le dimanche est le premier jour de la semaine, c’est le jour ou il vient chercher force et amour auprès de Dieu pour vivre avec lui la semaine qui vient, qui commence ! Le dimanche c’est le jour de la résurrection du Christ, du Christ qui vient nous apporter une nouvelle vie !

Chaque Dimanche Jésus nous invite à l’intimité de sa table ! On ne va pas à la messe parce qu’il le faut, parce que c’est la loi de l’Église, non, on va à la messe parce que Jésus nous y invite, nous y attend personnellement ! C’est une rencontre d’amour qui va nourrir mon cœur, ma foi, ma vie !  Ne plus participer à l’eucharistie c’est se couper de la source de la vie, c’est s’engager sur un chemin de stérilité, de pauvreté spirituelle donc de pauvreté de cœur, de vie !

Vivre l’eucharistie du dimanche c’est nous inscrire dans la résurrection du Christ, c’est affirmer notre foi, notre espérance en son retour, et en la vie éternelle qu’il nous offre, c’est nous orienter d’ors et déjà vers l’éternité ! (voir enseignement sur l’eucharistie).  

  • Ø Repos du dimanche

Se reposer aussi le dimanche s’est faire un acte de foi, c’est croire que Dieu est maître de tout, que la vie est don de Dieu et ce jour là nous arrêtons de travailler pour nous remettre en lui, pour nous libérer de tout esclavage. Nous savons tous à quel point notre société de consommation peut nous rendre esclave d’apparence et de production, de besoins et d’avoir ! Le dimanche est fait pour prendre un peu de recul face à tout cela et le remettre à sa juste dimension !

Il est évident que beaucoup de personnes sont obligées de travailler le dimanche, notamment celles qui assurent le service dans les hôpitaux, les transports en commun, la restauration … Et le croyant doit être reconnaissant à tous ces gens qui travaillent, mais en même temps il lui faut veiller à ne pas leur donner un surcroît de travail, ainsi par exemple si l’on ne peut pas faire grand chose pour éviter les urgences d’un hôpital, on peut par contre éviter d’aller au restaurant le dimanche quand cela n’est pas vraiment nécessaire ! Veiller à ne pas donner un surcroît de travail aux autres ce jour là c’est avoir le souci de leur permettre à eux aussi de vivre leur rencontre avec Dieu  et c’est important ! L’amour de Dieu et de l’autre passe par là ! Nous aurions beaucoup à apprendre de nos frères israélites en ce domaine, et sans tomber dans l’excès, apprendre à faire que nos dimanches soit vraiment fait pour l’homme, c’est à dire l’enfant de Dieu que chacun de nous est !

Le dimanche c’est « un jour saint » c’est à dire un jour hors série, un jour où nous nous rapprochons de Dieu et non seulement un jour où nous nous reposons du travail de la semaine, où nous prenons de l’énergie physique pour la semaine à venir ! C’est un jour où Dieu veut nous rejoindre pour que nous soyons plus disciples de son amour à la face du monde ! Mais lui laissons-nous vraiment ce temps qu’il nous offre et nous demande ?

Quatrième commandement : Tu honoreras ton père et ta mère

« Honore ton père et ta mère, afin que se prolongent tes jours sur la terre que te donne Yahvé ton Dieu. »   (Dt 5, 16).

Cette promesse du Seigneur peut surprendre, pourtant elle est en fait toute simple elle veut nous faire bien comprendre que plus nous serons en harmonie avec les autres notamment dans la famille plus nous serons sereins et en bonne santé donc nous aurons plus de chance de vivre longtemps ! Cette parole nous montre aussi que la longue vie ou la vitalité d’un peuple est souvent fonction du climat qui règne dans les familles (cellules de base de toute vie communautaire) ! La vitalité de l’Eglise dépend aussi de cette harmonie et équilibre familiale, les parents étant généralement les premiers éducateurs de la foi, les premiers témoins de Dieu !

  • Ø Autorité Familiale

Ce commandement concerne le respect que nous devons avoir envers les différentes générations de nos familles ! En effet sans nos parents et grands parents, nous ne serions pas là ! Ils nous ont donné la vie ; et rien que pour cela ils ont le droit à notre respect !

L’Eglise en demandant d’honorer, veut dire accorder de l’importance et donc du respect ! Ils méritent d’autant plus ce respect par leur travail et leur amour pour nous !

Et même lorsque nous avons légitiment le droit de nous plaindre d’eux, ce commandement reste valide ! Dieu nous demande l’amour et le pardon, et cela est valable pour nos parents encore plus que pour tout être humains extérieurs à notre famille, à qui nous ne devons rien … en tout cas pas d’être vivant !

N’oublions pas que c’est Dieu qui a choisi ces parents pour nous et qui nous a choisis aussi pour eux !

Il est inévitable que lorsque l’enfant grandit, devenant adolescent puis adulte, des conflits de pensées et de priorités se font jour ! L’autonomie n’est pas toujours facile à trouver et cela peut passer par bien des crises mais ne doit pourtant jamais occasionner une rupture définitive entre parents et enfants ! Cela n’est vraiment pas dans le plan de Dieu qui nous aime chacun personnellement et nous désire unis entre nous et unis en lui !

La grande difficulté est généralement la question de l’autorité ! Alors que l’enfant acceptait bien l’autorité parentale, l’adolescent qui veut s’affirmer de plus en plus se met à la contester d’où les heurts ; et les parents quant à eux, ont souvent bien du mal à laisser leurs enfants grandir et s’envoler hors du nid indépendamment d’eux ! Chacun en ce domaine a donc un effort à faire. L’autorité parentale, ne doit s’exercer à plein que jusqu’à la majorité de l’adolescent, après, il doit être capable de prendre ses propres décisions, et si les parents sont encore là pour conseiller, ils ne le sont plus pour imposer et donner des ordres. Ce qui n’exclut pas que l’enfant même devenu adulte doive, dans l’amour tenir compte de l’avis de ses parents, au moins pour ne pas les blesser outre mesure.

N’oublions pas que l’autorité avant d’être un pouvoir est un service ! C’est un service pour le bien de l’autre et non pour notre propre bien ! Toute vraie autorité doit prendre racine dans l’écoute et la disponibilité à l’autre. Saint Paul nous adresse une exhortation très équilibrée: "Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur." "Et vous, parents, n'exaspérez pas vos enfants", mais éduquez les en vous inspirant du Seigneur (Ep 6, 1-4).

On se rend bien compte là, combien ce commandement est difficile à vivre ! L’amour est vraiment une grâce de Dieu et il faut la lui demander, et la lui demander sans cesse ! (voir enseignement sur la sainte famille)

  • Ø Autorité écclésiale

On pourrait limiter ce commandement au cadre de la famille, mais on peut aussi l’étendre à nos prédécesseurs dans la foi ! L’Eglise en effet est tributaire de toute une tradition apportée par tous les croyants qui nous ont précédés depuis la mort et la résurrection de Jésus. Cet apport n’est pas à rejeter sous prétexte de nouveauté et de concordance aux temps présents !

Savoir recevoir l’enseignement de la tradition, de nos pères dans la foi, y adhérer non par une soumission servile mais par une adhésion réfléchie et volontaire voilà qui nous fait grandir dans le respect de ceux qui ont autorité dans l’Eglise !

Ceux qui aujourd’hui dans l’Eglise exercent autorité, savent bien tout le dynamisme et la richesse de cette tradition. Les rencontrer, parler avec eux, réfléchir avec eux, ne peut que nous être bénéfique. Chacun dans l’Eglise a, à apporter sa pierre à l’édifice saint du Corps du Christ, qu’est l’Eglise ; mais a-t-on déjà vu un toit tenir tout seul en l’air ? Ne doit-il pas s’appuyer sur les murs de fondation ? (voir enseignement vivre en Eglise)

Cinquième commandement : Tu ne tueras pas

« Tu ne tueras pas. »  

La vie est un don de Dieu, c’est un don sacré qu’il nous demande de respecter. Certes nous ne devons pas tuer l’autre, mais cela signifie aussi que nous avons à prendre soin de cette vie que Dieu nous donne, donc ne pas faire des choses inconscientes ou utiliser des produits nocifs à notre santé !

Cela implique aussi que si nous avons à respecter notre vie nous avons tout autant à respecter celle des autres en ne leur faisant pas subir ce que nous ne voulons pas pour nous mêmes , et en les respectant en tant que personne aussi bien par nos gestes que par nos paroles ou même nos pensées !

C’est là un commandement qui va très loin. Il n’est pas seulement un interdit mais un appel à des attitudes déterminées et positives en faveur de la vie  à tous ses niveaux. Il est accueil et respect de soi-même, accueil et respect de l’autre quelque soit son âge, son identité, son intelligence, sa santé, sa religion. Le cinquième commandement est un appel à aider l’autre à grandir dans sa dignité d’homme et d’enfant de Dieu !

  • Ø Ne pas tuer les autres …. Ne pas se tuer … ne pas laisser les autres se tuer

Si nous considérons que la vie de Dieu est un don, un cadeau sans prix, alors le meurtre de quelqu’un est un acte grave contre l’amour de Dieu lui même et non seulement contre la personne tuée   C’est donc un péché très grave.

Certains diront peut être qu’il faut bien se débarrasser des criminels. Certes le cinquième commandement dans son interdiction de tuer, ne supprime pas le droit de mettre hors d’état de nuire les agresseurs. La légitime défense est même un devoir important que l’Eglise reconnaisse pleinement, mais cela n’autorise pourtant pas la mort. Et la disparition de la peine de mort est un grand pas pour l’humanité.

Pour le chrétien, tout homme a droit à un procès juste et sa peine doit être en relation avec son crime, mais tout prisonnier doit aussi être respecté dans sa dignité humaine et donc avoir des conditions humaines de détention. Pour Dieu toute vie est sacrée même celle d’un meurtrier. Il est lui aussi créature de Dieu, enfant de Dieu, même s’il s’est gravement fourvoyé et puis, c’est pour lui aussi que Jésus est mort sur la croix. Cette parole peut être dure à entendre pour tous ceux qui ont perdu un être cher à cause d’un assassin, pourtant Dieu leur demande de ne pas se laisser aller à la haine, à la vengeance, mais de pratiquer la justice, Sa justice  (voir enseignement sur les béatitudes)

Nous savons tous que la vie est un combat, un combat social avec les autres, avec nos conditions de vie, mais surtout un combat intérieur avec soi-même. Il peut arriver que pour certaines personnes ce combat se révèle trop dur et qu’elles baissent les bras au point de se laisser dépérir, mourir ou même de se donner la mort.

Ce précepte du cinquième commandement s’adresse à nous non seulement en ce qui concerne la mort des autres mais aussi en ce qui concerne notre propre mort ! Dieu ne nous a pas donné la vie pour que nous la détruisions de nous-mêmes, mais bien pour que nous la vivions pleinement avec lui.

Nous avons à lutter pour garder la vie, et si ce combat devient dur alors appelons ceux qui nous entourent à l’aide, juste le temps de refaire surface et de retrouver notre joie de vivre ; car toute vie vaut la peine d’être vécue même si elle est amoindrie par la souffrance psychique ou physique. (Voir enseignement sur la souffrance, la maladie, la mort)

Devant l’échéance de la mort, si le chrétien peut refuser l’acharnement thérapeutique, il ne peut en aucun cas demander l’euthanasie, car alors il demande à l’autre de devenir un assassin devant Dieu et lui commet un acte de suicide, même si c’est avec l’aide d’autrui ; cela est absolument incompatible avec le don de Dieu ! Certes il ne faut pas non plus cultiver la souffrance. Les soulagements pharmaceutiques, thérapeutiques sont là pour aider, mais il nous faut aller jusqu’au bout du souffle que Dieu met en nous. (Voir enseignement sur la souffrance, la maladie, la mort)

Nous vivons dans une société de consommation, d’égoïsme, bien souvent d’incompréhension, et tout cela fait qu’au milieu de nous beaucoup de personnes, même des jeunes et de très jeunes, se donnent la mort ! En tant que chrétiens, nous sommes aussi responsables de cela, et nous sommes appelés à lutter contre le suicide ; certes nous ne pouvons pas nous-mêmes changer les lois, ou les conditions de vie des autres mais nous pouvons toujours leur apporter notre amour et avec lui des raisons de vivre, d’aimer et de se laisser aimer aussi. Vivre le cinquième commandement c’est donc être attentif à ce qui se passe autour de nous et à aimer les gens qui nous entourent.

  • Ø Ne pas avorter

Il est également un point qu est très important dans notre société actuelle et qui concerne l’avortement. Nous l’avons vu la vie est don de Dieu, elle est don de Dieu dès son origine donc dès sa conception, le petit être qui est appelé à vivre, l’est à la ressemblance de Dieu. Dès lors, dès sa conception, l’enfant a droit à la vie, et ce droit ne dépend en aucun cas de nos humeurs, de nos envies, de nos préférences !  Certes il y a des conditions de vie où la venue d’un enfant peut poser de réels problèmes humains, mais cela n’autorise en aucun cas son extermination.

Toute vie est de Dieu et toute vie est à accepter comme venant de Dieu !

Il y a encore des personnes qui affirment que l’embryon n’est pas un être vivant et que donc ce n’est pas un crime de le détruire, pour elles ce n’est qu’une chose encombrante désagréable, et elles sont prêtes à s’en débarrasser plus facilement encore que d’un virus. A ces personnes là qu’il me soit permis de leur conseiller de se renseigner sur la réalité médicale d’un embryon et de prendre le temps de regarder, avant de passer à l’acte, un film sur la réalité de l’avortement ! Je doute qu’après cela elles pensent encore la même chose !

  • Ø Ne pas dégrader l’homme

Tout être humain est créé à la ressemblance de Dieu, le dégrader de quelque manière que cela soit (physique, morale, affective ….) revient à porter atteinte à Dieu. Respecter l’homme c’est l’aimer et l’aimer c’est l’aider à bien vivre, à s’épanouir pleinement. Respecter l’homme c’est non seulement respecter les autres mais aussi se respecter soi-même et donc veiller à ne pas se dégrader par notre conduite.

Tout être humain porte en lui une fragilité, et l’on peut lui porter atteinte de bien des manières. On ne tue pas seulement les gens d’une balle ou d’un coup de couteau, on peut les tuer à petit feu par nos manques de charité, par nos indifférences, par nos mauvaises paroles …

De même entraîner les autres sur des chemins qui les incitent au péché, (par exemple si je lui prête ou conseille de mauvaises lectures ou de mauvais films …) est contre le respect de sa dignité. Il est ainsi des atteintes, des blessures intérieures qui sont bien plus dangereuses que des blessures physiques ! Et celles là ne portent pas atteinte uniquement à la vie terrestre mais bien à la vie éternelle des autres dans le sens ou on les conduit à se couper de Dieu !  Or Jésus nous appelle, et c’est bien là son premier commandement, à nous aimer les uns les autres !

Le chrétien, par amour de Jésus et des autres, est aussi appelé à s’engager dans la vie sociale, politique de son pays. Chacun selon sa vocation bien sur, afin que la dignité de tout homme soit respectée. Il ne peut se permettre de vivre dans son petit cocon à lui sans souci des autres ! Cela étant il doit tout de même bien faire attention à ce que son engagement, sa manière de combattre pour la dignité humaine, n’utilise pas des armes et des moyens contraires à l’évangile. Il doit veiller à ce que son combat soit générateur de vie pour tous et non pas seulement pour certains au détriment d’autres ! Ainsi par exemple s’il manifeste dans les rues, il veillera à ne pas « casser des vitrines » ou « brûler des voitures » ! Ce serait là agir avec colère, vengeance même, mais certainement pas avec justice ! Cet exemple peut paraître abusif, pourtant nous voyons bien ce qui se passe à travers le monde aujourd’hui ! Veillons donc à prendre le bon combat mais aussi les bons moyens !

Nous l’avons dit plus haut, respecter l’homme c’est déjà se respecter soi-même, c’est donc prendre soin du corps et de la vie que Dieu nous donne personnellement. Nous ne pouvons détruire notre santé avec les drogues quelles qu’elles soient … il n’y en a pas qui soient inoffensives ! Le croire est une belle utopie !

Ne pas prendre de drogue, ne pas abuser de l’alcool, cela, généralement nous le concevons, mais là ou nous avons le plus de mal, c’est dans le respect quotidien de notre santé, de notre corps. Bien souvent, nous mangeons mal, voir trop, sans souci des conséquences que cela aura ensuite ! Cela est grave, et sans en faire une obsession nous devons apprendre à  nous nourrir sainement ! Le corps humain est une merveilleuse machine, mais qui a son mode d’emploi ! Ne pas respecter ce mode d’emploi c’est l’envoyer à la casse ! Lequel d’entre nous voudrait envoyer ainsi sa voiture à la casse par négligence ou parce qu’il n’aurait pas mis dedans la bonne essence, .ou encore parce qu’il lui aurait plu de verser du sucre dans le réservoir ? Et notre corps n’est-il pas plus important que notre voiture ????  De plus en agissant ainsi, nous manquons aussi au 7em commandement, tu ne voleras ! En effet si nous ne prenons pas soin de notre santé alors nous tombons malades, souvent dans des maladies lourdes (diabète, problèmes cardiaques …) qui demandent beaucoup de soins, de traitements … et qui coûtent  cher à la sécurité sociale, donc à la société. En ce sens nous abusons des biens collectifs... et ces biens là auraient pu être utilisés autrement !

Se respecter ce n’est pas seulement respecter son corps c’est aussi respecter son âme. Pour cela il est des choses et des conduites qu’il faut éviter ; par exemple éviter les mauvais livres, disques, films … La culture est une excellente chose mais encore faut il savoir y prendre la bonne nourriture !

Comment en effet pourrons-nous être purs de cœurs et d’esprit si nous regardons des livres ou des films pornos, ou même de mœurs légères ! Comment pourrons-nous êtres des pacifiques selon le cœur de Dieu si nous nous nourrissons d’idéologies de ségrégation, de violence et de parti pris !

Respecter sa vie, son âme c’est donc en prendre soin, et c’est lui apporter tout ce dont elle a besoin notamment en prenant le temps de la prière et de vivre les sacrements ! Eviter les embûches et les mauvaises voies en effet n’est pas suffisant pour avancer vers Dieu toute notre vie. Si nous ne prenons pas la nourriture adéquate, nous sommes comme une voiture en panne sèche !… nous ne pouvons plus avancer, et nous dépérissons. Savoir se respecter, c’est donc aussi savoir donner de notre temps de notre cœur à Dieu ! Il est l’oxygène de notre vie, notre souffle de vie !

Sixième commandement: Tu ne feras pas d’impuretés

« Tu ne commettras pas d'adultère. 

Ce sixième commandement concerne particulièrement l’amour et la sexualité. En Genèse 1/27 nous pouvons lire : "Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa homme et femme il les créa"

Cela revient en autre à dire qu’il nous a crées pour l’amour et pour donner la vie !

La sexualité est une composante de notre humanité, une composante importante, qu’il n’est pas bon de vivre en dehors de Dieu, car alors elle devient objet de bien des dérives et perversions qui finissent généralement par s’avérer très destructrices!

L’Eglise a toujours donné une grande importance à l’éducation de la sexualité. Apprendre à la gérer, au lieu d’être dominé par elle n’est pas toujours facile, mais pourtant très important dans le développement de notre personnalité, personnalité au travers de laquelle nous vivons avec Dieu !

La sexualité doit être mise au service de l’Amour, l’Amour avec un grand A, c’est à dire non pas seulement au service de nos pulsions physiques, mais au service de l’amour dans le don de soi à l’autre, pour l’autre. (Voir enseignement sur le couple chrétien)

Notre corps, dit l’Evangile, est le temple de l’Esprit Saint, c’est pourquoi nous ne pouvons faire tout et n’importe quoi avec. Il est à traiter avec respect !

Dans les dérives de la sexualité, il y a le plaisir personnel, c’est a dire la masturbation, qui perturbe beaucoup de croyants, il est effectivement difficile de dominer ce travers lorsqu’on en a pris l’habitude. La seule volonté humaine n’est pas suffisante pour arrêter, il faut demander la grâce de Dieu et s’il nous faut prendre le temps de la réflexion afin de trouver les raisons profondes de ce comportement, il est tout aussi nécessaire d’avoir le courage de confesser cette faute aussi souvent que nécessaire. La confession, est un sacrement puissant de guérison en ce domaine. !

Certains chrétiens peuvent aussi se trouver en butte à un autre problème qui est l’homosexualité. Il semble important de noter ici que ce n’est pas la tendance homosexuelle qui est condamnée, mais la relation sexuelle même. Cela reste un acte contre nature dans le plan de Dieu. Mais si l’homosexualité est à condamner, l’homosexuel lui, doit être aidé dans son cheminement vers Dieu, et aimé comme un enfant de Dieu au sein même de sa misère. Entre le laxisme, l’hyper tolérance et la condamnation, le rejet pur et simple, il reste le chemin de l’amour à trouver … à  parcourir ensemble !

L’adultère, est généralement pour nous le fait de l’infidélité conjugale, mais pourtant ce mot ne concerne pas que cela, il y a aussi la vie commune en dehors du mariage. Le mariage est un sacrement, c’est une union entre les époux devant Dieu, mais c’est aussi une union avec Dieu. Si le couple s’engage devant Dieu, Dieu lui aussi s’engage avec le couple. C’est le principe même d’une alliance où les deux parties travaillent, vivent ensemble ! Vivre en concubinage cela revient à dire a Dieu : « Je n’ai pas besoin de ton alliance ! Je n’ai pas besoin de toi dans ce domaine de ma vie !!! » Vivre ainsi c’est se couper de Dieu ! Voilà entre autre pourquoi l’Eglise ne permet pas la communion à ceux qui vivent en situation de concubinage.

Mais ce terme d’adultère va encore plus loin, il concerne tous les désirs  impurs de notre cœur …. Ainsi que le dit Jésus dans l’évangile : «...Celui qui regarde une femme a déjà commis l’adultère dans son cœur ! » ; Jésus ne fait pas là, dans la demie mesure ou dans le compris ! La sainteté est la sainteté, ou elle ne l’est pas ! La pureté est la pureté ou elle ne l’est pas ! Jésus nous appelle à veiller vraiment sur tous les élans de notre cœur, tant il sait que c’est de là que procéderont nos actes ! Plus nous veillerons sur notre cœur et moins nous serons sujets au péché ! Et dans le domaine de l’impureté cela est particulièrement important ! Bien sur nous ne sommes pas toujours maître des désirs qui naissent en nous mais nous pouvons les rejeter ou nous y complaire ! La faute dans ce cas réside dans le fait de ne pas refuser ce désir ou cette pensée mauvaise qui nous vient !

Le septième commandement : tu ne voleras pas

« Tu ne voleras pas »

  • Oublier de rendre

Par voler il faut entendre prendre indûment un bien appartenant à quelqu’un d’autre.

Quand on parle de vol, bien souvent la première image qui nous vient est celle d’un « braquage » de banque ou autre …mais le vol n’est pas que cela. Le vol, c’est aussi garder un bien que l’on nous a prêté parce que l’on ne fait pas attention de le rendre ainsi en est-il bien souvent par exemple pour les livres prêtés que nous oublions de rendre ! Ce livre ne nous appartient pas, le garder bien plus longtemps que nécessaire est, en priver le vrai propriétaire et donc le voler !

  • Ne pas rendre ce que l’on a reçu par erreur

Une autre forme de vol est aussi de ne pas rendre ce que nous avons pris par inadvertance, par exemple : si en arrivant à la maison, après avoir fait des courses, je me rends compte  que la vendeuse à fait une erreur en ma faveur, lorsqu’elle m’a rendu la monnaie de mes courses. Je me dois de lui rendre la différence, non seulement cet argent ne m’appartient pas, mais encore, la vendeuse risque de devoir rembourser de sa poche cette erreur de caisse ! Ou encore lorsque je fais un chèque et que je pars en emportant le bic de la vendeuse, celui-ci ne m’appartient pas… je dois le rendre ! Certains diront sans doute : «  mais ce n’est qu’un bic ! Ça n’a pas d’importance ! » Et où la parole de Dieu dit-elle que l’on peut se permettre de voler de petites choses ??? Non !petites ou grandes tout ce qui ne nous appartient pas doit retourner à son propriétaire, car la racine du vol n’est pas dans l’objet volé mais dans le fond de notre cœur ! Or notre cœur doit être pur, saint, pour être réellement en communion avec le Seigneur ! Et comme Jésus le dit si bien : nous ne pouvons «  servir deux maîtres Dieu et l’argent» ! 

  • Du bon salaire des employés

Dans la bible, ce commandement touchait non seulement au vol de matériel mais aussi au vol de personnes humaines afin de les réduire en esclavage. Bien que ce temps soit normalement révolu, il n’en reste pas moins vrai que ce commandement est toujours d’actualité quand nous voyons l’exploitation d’hommes, de femmes, et mêmes d’enfants, pour un salaire qui ne leur permet même pas de se nourrir correctement ! Ce péché alors devient très grave car c’est la vie même, offerte par Dieu que nous volons aux autres. Tout travail mérite son salaire et un salaire décent ! Si donc nous avons charge d’employés, nous devons avoir à cœur de vivre profondément cette honnêteté devant le Seigneur, cela nous fera sans doute perdre quelques bénéfices sur terre, mais nous vaudra sans aucun doute un grand trésor au ciel ! Vivre ainsi ce commandement c’est aussi rejoindre le 6em commandement : tu ne tueras pas ! La vie nous l’avons dit est un cadeau merveilleux de Dieu nous avons à la respecter, et à la respecter de toute les façons possibles !

  • Du partage de nos biens

Voler c’est encore refuser de partager au moins notre superflu avec ceux qui n’ont pas le nécessaire pour vivre ! Le vol c’est tout manquement à la charité ! Ainsi refuser l’aumône à quelqu’un qui meurt de faim, rentre dans ce commandement, tout comme il rentre dans le sixième : tu ne tueras pas !

La terre est la création de Dieu, elle est Sa propriété. Nous, nous n’en sommes que les gérants, même si les lois sociales et économiques nous donnent accès à la propriété privée. Nous rappelant cela, nous devons donc nous comporter selon l’évangile en bon gérant  de Dieu, et tout faire pour que chacun des enfants de Dieu ait de quoi vivre. Nous ne sommes pas là pour juger et condamner, mais pour aimer. Dire ; « Oh celui là je ne lui donne rien, c’est un fainéant, un moins que rien ! Il n’a qu’à chercher du boulot et il pourra manger », n’est pas dans le plan de l’évangile. Et s’il ne faut pas rentrer dans le jeu de l’assistanat, il faut trouver le chemin de l’amour qui nous fera partager avec les autres non seulement les dons financiers, matériels que nous avons mais encore nos capacités humaines, peut- être en effet, serait-ce aumône de notre part que de diriger cette personne nécessiteuse vers un organisme capable de lui venir en aide, et de l’aider à se reconstruire !  L’aumône sous quelque forme qu’elle se présente est amour ! Priver les autres d’amour, de chaleur humaine, de respect, rentre donc dans ce 7em commandement ainsi d’ailleurs que dans le cinquième !

Le huitième commandement : Tu ne mentiras pas

« Tu ne porteras pas de témoignage mensonger contre ton prochain. » 

Ce commandement est important pour le Seigneur, car il ne touche pas que la parole en soi mais surtout le fond de notre cœur. Il nous faut apprendre à être vrai, avec nous-mêmes, avec les autres, avec Dieu ! Jésus est la vérité, il ne cohabite pas avec le mensonge. Il nous faut apprendre à dire toujours la vérité, car s’il peut arriver que celle-ci fasse des brèches, le mensonge lui fait toujours des ruines. Ce que nous devons apprendre c’est aussi de quelle façon dire la vérité, car plus la vérité est accablante et plus elle risque de devenir « meurtrière ». La vérité peut en effet, s’asséner comme un coup de canon, ou au contraire se dire dans l’amour et le respect de l’autre. Le chrétien qui dit la vérité à son frère doit toujours être prêt à la porter avec lui. On ne dit pas la vérité pour enfoncer l’autre mais bien au contraire, pour le guérir, pour le construire. Ce n’est jamais un chemin facile, mais il nous faut l’apprendre si nous désirons être vraiment les disciples de Jésus. On peut se fier à quelqu’un qui est vrai, pas à quelqu’un qui ment. Et Jésus attend de nous que nous soyons ses témoins fidèles, que l’on puisse vraiment s’appuyer sur comme sur lui-même.

  • Ø Parole don de Dieu

La parole est un merveilleux don que Dieu nous donne, c’est par cette parole que nous nous connaissons les uns les autres, c’est par cette parole que nous pouvons nous expliquer, exprimer nos besoins, nos désirs, notre amour. C’est un outil fantastique pour la vie avec Jésus, mais ce peut être aussi une arme redoutable, capable d’allumer  le feu des passions et de détruire le monde dans lequel nous vivons, les gens avec qui nous vivons !

Soyons en conscients, en quelques minutes, par une mauvaise parole nous pouvons détruire le nom d’une personne, sa réputation … et combien de temps faudra-t-il ensuite pour qu’elle retrouve le respect des autres dans la vérité ? Combien de temps mettra-t-elle à guérir de toute cette souffrance ? Nous voyons bien là combien il est important d’apprendre à surveiller nos paroles !

  • Ø Cacher ou déformer la vérité

On manque à ce commandement lorsque l’on cache la vérité à quelqu’un d’autre ou qu’on la transforme volontairement à des fins personnelles. Par exemple lorsque l’on cache une mauvaise action, pour ne pas avoir à en faire les frais ! Tout le monde comprend que cela n’est pas bon, et sait bien reconnaître cela dans sa vie, je ne vais donc pas m’y étendre outre mesure.

Par contre il faut ici apporter une petite précision : Ne pas communiquer des faits à celui qui n'a pas le droit de les connaître n'est pas mentir ; on ne peut dire la vérité qu'à celui qui a le droit de la connaître et la force de la porter ; et on ne peut la lui dire que de manière à ce qu'il puisse la porter.

  • Ø Mentir par notre silence

Quand on parle de mensonge, on pense au fait de dire volontairement des choses fausses. mais il est aussi des mensonges qui sont par silence ou par le fait que l’on laisse volontairement l’autre mal comprendre ce que l’on dit , parce que cela nous arrange ! Il faut souvent bien du courage pour remettre la vérité à sa place dans notre vie quotidienne, mais Jésus nous attend là ! L’amour est vrai, il pense à l’autre et ne veut jamais lui porter préjudice de quelque façon que se soit !

Là encore il faut savoir discerner ce qu’il faut dire et ce qu’il faut taire Ce n’est pas mentir que de jeter comme un voile sur ce que l’on sait, ou atténuer une vérité que l’on sait trop dure à porter par une personne (angoissée, malade par exemple). La vérité doit être constructive et toujours se vivre dans l’amour .Et en ce sens il est parfois bon de savoir se taire, mais attention en tout état de cause c’est l’amour de l’autre  qui doit prévaloir.

  • Ø faire un faux témoignage

On ment aussi lorsque l’on porte un faux témoignage envers quelqu’un ! Cela se passe généralement en cas de témoignage devant la justice, mais cela nous arrive aussi dans la vie courante lorsque nous disons : «  mais je t’assure, c’est vrai !, elle a fait ça, elle a dit ça ! » ou encore lorsque nous disons avec force : «  mais si je te le jure c’est vrai …. » alors même que nous savons que cela est faux ! Et ce mensonge là est d’autant plus grave qu’il est une atteinte directe à la personne de l’autre et qu’il va entraîner pour elle de graves conséquences, pouvant aller jusqu’à ruiner sa vie !  Ne traitons donc jamais le serment avec légèreté ; s’il nous engage devant les hommes, il nous engage encore plus devant Dieu ! C’est bien pour cela que le Seigneur nous demande de ne jamais jurer et d’apprendre a dire simplement ce qui est vrai, sans autre fioriture ; «  que votre oui soit oui, et votre non, non ! »

  • Ø Ne pas tenir ses promesses

On manque aussi à ce commandement lorsque l’on ne tient pas la promesse faite aux autres ou à Dieu. Il est vraiment très important de ne pas faire de promesses que nous savons ne pas pouvoir tenir ; Faire un vœu, une promesse, c’est contracter une alliance avec Dieu, la rompre inconsidérément, c’est trahir notre parole au Seigneur, c’est trahir notre alliance avec Lui !

  • Ø La calomnie et la médisance

La médisance consiste à dire ou à laisser dire volontairement des choses vraies mais négatives, méchantes sur quelqu’un, la calomnie elle, consiste à dire ou laisser dire volontairement, des choses fausses sur quelqu’un.

Il est évident que dans ce cas là, c’est la colère, la rancœur, voir la méchanceté de notre cœur qui nous pousse à parler ainsi, et là nous ne sommes plus dans l’amour du Seigneur, nous ne vivons plus selon l’évangile ! Et de ce manque d’amour, n’en doutons pas, un jour Dieu nous demandera : «  qu’as-tu fait à ton frère, à ta sœur ? » Que lui répondrons nous alors ? La vérité sera là ! Il ne nous sera pas possible alors de trouver une bonne raison, une bonne excuse !

Par contre il peut être parfois nécessaire pour le bien de tous, de signaler un mal caché à des personnes compétentes. Ceci n'a rien à voir avec la médisance, ou la délation, cela s’inscrit dans la correction fraternelle, là encore la vérité doit s’allier à l’amour  fraternel ! (voir enseignement sur la correction fraternelle)

  • Ø Etre vrai avec soi même…. Avec Dieu

Généralement, quand nous parlons de dire la vérité, nous pensons toujours au fait de la dire aux autres, mais il est un point très important dans la vie spirituelle, qui est d’être vrai avec soi même. C’est souvent bien plus facile de fermer les yeux, ou carrément de déformer intérieurement la vérité, car nous avons du mal à l’accepter ! Pourtant être vrai avec soi-même, c’est vivre l’amour de soi-même, le respect de soi-même. Il faut que nous ayons le courage de reconnaître nos faiblesses, nos erreurs, nos péchés et que les reconnaissant devant nous-mêmes, nous fassions aussi le pas de les reconnaître devant Dieu !

Il ne faut pas oublier que Dieu nous connaît mieux que nous-mêmes, que tout ce que nous avons fait, dit , pensé même, il le connaît déjà. La seule chose qu’il attend de nous c’est la reconnaissance de notre mal, afin de nous en purifier ! Dieu n’est pas là pour nous condamner, mais pour nous conduire à la vie, parce qu’il nous aime Et s’il est possible de comprendre que nous ayons du mal à reconnaître nos fautes devant les hommes par peur de leur jugement, de leur condamnation, cela ne se justifie absolument plus devant Dieu ! Lorsque nous sommes vrais ainsi avec nous mêmes et avec Dieu alors l’Esprit Saint peut agir avec puissance dans notre cœur, dans notre vie.

  • Ø La vérité dans la vie sociale, professionnelle, politique…

Nous avons la chance de vivre pour la plupart dans des pays démocratiques, ou la liberté d’expression existe. Mais cette liberté même exige de nous l’honnêteté de ce que nous affirmons en public. En aucun cas nous ne pouvons nous servir de cette liberté pour déformer la vérité et tourner les choses à notre profit personnel ! Cela est d’autant plus important que nos charges et responsabilités sociales, professionnelles ou politiques sont importantes !

Tous ceux qui sont engagés dans cette dimension sociale, professionnelle, politique savent combien il est parfois difficile de respecter pleinement le 8em commandement. La vérité est souvent difficilement conciliable avec la « diplomatie », et cela est d’autant plus difficile s’il nous manque la bienveillance, la confiance réciproque, le respect à l’égard de l’autre et de son identité propre. Pourtant si nous voulons vivre en disciple du Christ nous ne pouvons faire l’économie de cet effort dans la vérité !

Le neuvième commandement : Tu n’auras pas de désir impur volontaire

« Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, rien de ce qui est à ton prochain. »

La catéchèse a dédoublé le dixième commandement biblique "Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni sa femme, ni ses biens" (cf. Ex 20,17).

Le neuvième commandement concerne donc la convoitise qui engendre l'adultère et le dixième la convoitise qui engendre le vol.

L’homme est crée avec une volonté mais aussi avec des besoins et des désirs. Le désir nous ouvre aux choses mais surtout aux autres. Cependant nous devons apprendre à gérer nos désirs, c’est à dire apprendre à les vivre dans la mesure où ils ne nuisent ni à nous-mêmes, ni à autrui. Désirer le bien des autres a pour nom : la convoitise ; et si celle ci n’est pas repoussée, alors elle va nous conduire à spolier l’autre du bien qu’il a et que nous voulons ! Cela ne correspond plus à l’amour !

Dans l’Ancien Testament le terme convoiter à un sens très fort, il ne s’agit pas là que de penser au bien des autres mais encore de vivre le passage à l’acte qui va nous faire intriguer, manipuler les évènements et les personnes pour arriver à s’approprier le bien voulu ! Aujourd’hui nous avons tendance à ne mettre dans ce terme convoiter que le sentiment, la pensée du désir ! Mais attention cela est tout aussi grave, car si nous ne prenons garde à nos pensées et à notre cœur, alors très vite, nous passerons à l’acte. Aucun désir de convoitise n’est innocent ! Jésus nous met fortement en garde contre cela : "C'est du cœur en effet que procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignages, diffamations" (Mt 15, 19-20).

Et au sujet de ce 9em commandement Jésus affirme : « "Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son cœur, commis l'adultère avec elle" (Mt 5, 28). » Jésus connait bien la faiblesse humaine, il sait à quel point la chair est faible, si le cœur n’est pas pur ! La pureté du cœur est pour lui très importante, elle est primordiale. (Voir enseignement sur les béatitudes)

Ce neuvième commandement accorde une attention particulière à l'amour et à la sexualité, non en tant que sexualité pure, cela relève du 6em commandement, mais de la sexualité dans nos relations avec les autres. L’adultère est une injustice grave surtout quand il prend la femme ou le mari de l’autre ! Celui-ci, lésé, se trouve alors profondément blessé et on voit là combien cette conduite est contre l’amour du prochain et de Dieu ! Celui donc qui convoite le conjoint d’une autre personne ne peut se dire disciple de Jésus, il ne peut dire en vérité qu’il aime Dieu…. Puisque tout ce que nous faisons aux autres c’est à Dieu même que nous le faisons !

Il nous faut vraiment apprendre à veiller sur les pulsions et les sentiments de notre cœur. Respecter l’amour de Dieu pour chacun, et répondre à l’amour de Dieu pour nous est quelque chose d’exigeant, mais là est notre dignité même d’enfants de Dieu, d’enfants bien aimés du Père. 

Ce neuvième commandement rejoint aussi le sixième dans la mesure où nos actes, notre façon de nous conduire, de nous comporter, est source de désir pour autrui ! Si par exemple je m’habille de telle façon que je provoque le désir physique chez l’autre, alors je suis responsable de cela ! Bien souvent nous entendons dire... « Je ne peux pas mettre cette tenue à l’Eglise, elle est trop courte, trop décolletée... » Pourtant ce la ne nous empêche pas de la mettre dehors … Dieu ne serait il donc que dans les églises ? Ne nous verrait-il que dans les églises ? …Et si le Seigneur nous demande la décence est-ce pour lui même ou pour ne pas être un objet de tentation et de scandale pour les autres ?

La pureté de cœur, ne s’acquiert pas de notre seule volonté, s’il faut s’exercer sans cesse à la tempérance, il faut aussi grandir dans la prière et demander sans cesse cette grande vertu qu’est la pureté de cœur ! La grâce de Dieu ne fait jamais défaut à qui l’appelle à son secours, dans la vérité et l’humilité !

Le dixième commandement : Tu ne désireras pas injustement le bien des autres

« Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, rien de ce qui est à ton prochain. »

Ce dixième commandement rejoint, nous l’avons dit plus haut, la convoitise qui engendre le vol.

Ne nous y trompons pas l’envie du bien des autres, d’avoir leurs propres biens ou d’en désirer de semblables est un véritable lien qui nous rend esclave de ce monde ! C’est pour cela que Jésus nous dit que nous ne pouvons servir deux maîtres à la fois : Dieu et l’argent ! Il sait bien que si nous nous laissons gouverner par le désir des biens matériels alors nous ne sommes plus ouverts et disponibles aux autres ! Nous pensons à nous ! Jésus veut nous libérer de cet esclavage ! Il sait bien que nous avons besoin de certaines choses vitales : nourriture, logement, vêtement …etc. Mais il nous faut bien comprendre qu’il y a une limite entre répondre à nos besoins réels et sombrer dans une société de consommation inutile voir luxueuse !

Avoir des désirs n’est pas négatif, avoir de l’argent, n’est pas négatif, avoir une bonne maison, un bon travail n’est pas négatif, ce qui l’est, c’est l’usage que nous en faisons ! La cupidité, l’avarice font des choses terrestres, des idoles qui nous coupent de Dieu et des autres ! Certes ce n’est pas toujours facile de faire la part des choses dans notre société, mais pourtant nous devons prendre le temps de nous asseoir, de réfléchir sur ce qui nous est réellement nécessaire, et sur ce que nous faisons de nos biens ! Savons-nous nous en servir pour aimer Dieu et les autres ? Ou nous en servons nous pour notre plaisir, notre satisfaction personnelle, voir pour affirmer note supériorité sur les autres ?

Tout est là encore, dans le cœur ! Regardons notre cœur et voyons s’il correspond à la lumière d’amour de l’évangile ! Apprenons à nous « amasser des trésors dans le ciel » et non sur la terre, comme Jésus nous le dit en Mt 6, 19-21. La terre passe avec ces biens terrestres, l’amour lui demeurera pour l’éternité, ce sera d’ailleurs notre seul bagage lorsque quittant ce monde nous irons vers le Père.

Conclusion

A la lecture de tout ceci nous nous rendons bien compte que ce n’est pas facile de suivre l’appel de Dieu. Vivre l’amour à travers cette loi des dix commandements n’est pas aisé et dépasse même nos possibilités humaines, il faut alors se remettre en Jésus. Si nous relisons l’évangile nous voyons que pour Jésus la loi, donc les commandements, se résume à un seul point : aimer Dieu et le prochain.

En effet celui qui s’attache à aimer Dieu dans sa vie se détache de plus en plus de lui-même et se tourne donc de plus en plus vers les autres. Il ne cherche plus à leur être supérieur ou à posséder ce qu’ils ont mais il cherche simplement leur bonheur ! Chercher Dieu de tout son cœur amène à la pureté et la pureté à l’union avec Dieu donc à la paix intérieure au bonheur, non pas un petit bonheur selon le monde mais au vrai bonheur intérieur !  . 

 Myriam de Gemma

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